Chun Kwang Young, artiste sud coréen, est résident chez Art’Loft, Lee-Bauwens Gallery, dont la particularité étant que les œuvres sont exposées dans un lieu vivant.
Franchir le seuil de ce lieu, une ancienne imprimerie bruxelloise, c’est entrer dans un loft où l’art est exposé et partagé.
L’objectif de la galerie est de révéler et de promouvoir des artistes, principalement de la scène artistique coréenne, et encore peu connus en Europe. Et inversement, de montrer le travail des artistes européens en Corée, à travers des expositions ou des événements artistiques.
C’est dans les années 70, lors de son premier voyage vers les États-Unis que l’artiste Chun Kwang Young est marqué par l’expressionnisme abstrait qui influencera sa future carrière artistique. En tant que protagoniste de l’Action painting et du Colorfield painting, il commence sa carrière en utilisant les couleurs et les formes, développant ainsi le chaos pictural caractéristique de ses peintures.
Chun Kwang Young développe son univers particulier, empreint de la culture coréenne et de son histoire personnelle, dans le milieu des années 90. Un univers qui met en scène les dualités des traditions de son pays d’origine et les dérives du monde occidental.
En 1995, l’artiste s’éloigne des conventions et abandonne la brosse et la toile en faveur du papier mûrier coréen, le Hanji, utilisé généralement pour l’écriture et l’emballage de médicaments ou de nourriture.
Ce papier traditionnel et la technique d’emballage qui en découle lui servent de moyen d’expression au travers de grandes compositions tantôt sous formes de tableaux, tantôt d’installations sculpturales.
Cet assemblage minutieux de triangles de polystyrène emballés individuellement, comprenant des textes anciens coréens ou chinois, retient de nombreux éléments de la mémoire collective. C’est dans ces petits triangles que résident tout le pouvoir de son travail d’Agrégation.
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