Un lieu et une cuisine exceptionnelle, en attente d’une étoile bien méritée !
En arrivant au château, un sentiment enfoui refait surface. Un souvenir, une impression de déjà vu, de déjà lu durant l’adolescence.
Dans ce lieu, on se croirait plongée dans le roman d’Alain Fournier, dans le fameux Domaine sans nom du Grand Meaulnes.
Ici, point de Belle au bois dormant attendant son prince charmant. Mais que l’histoire de la création du lieu et belle !
Tout part du Père de Frédéric Vandendriessche – actuelle propriétaire de ce lieu d’exception – Pierre Vandendriessche, prospère entrepreneur dans la région lilloise, souhaitant marquer un tournant dans sa vie, et tombant amoureux d’une région : la Bourgogne.
Fin des années 90, Pierre Vandendriessche – qui vient de vendre son affaire – traverse la Bourgogne, en quête d’un nouveau lieu de vie avec sa femme. Tous deux tombent amoureux d’une maison de maître un peu perdue, construite dans les années 1830 à l’emplacement d’un château détruit à la Révolution.
Avec une brique dans le ventre – expression du nord de la France qui désigne l’attrait d’une personne pour la construction, l’aménagement, et le besoin absolue d’avoir son propre logement – les nouveaux propriétaires vont métamorphoser la jolie demeure de charme et son jardin.
Ce qui deviendra par la suite le Château de Courban a été pensé, au départ, comme leur lieu de vie de famille et pour les amis. Une maison accueillante : ici, quand les chasseurs, nombreux dans cette région forestière, demandent l’hospitalité, la porte est toujours grande ouverte !
Aujourd’hui, avec ses 25 clés, la volonté est ici de revendiquer un accueil personnalisé et d’assumer un slow tourisme.
Le bâtiment principal est un château rénové avec soin, offrant des chambres et suites luxueuses, sont décorées avec goût dans un style classique avec des touches contemporaines.
Les chambres sont réparties entre la maison de maître historique, les constructions contemporaines entourant la piscine et l’appartement occupant les deux niveaux du pigeonnier du XVIe siècle, vestige historique du château ancien.
Le parc paysager qui entoure le château est un endroit idéal pour des promenades tranquilles ou des moments de farniente en plein air.
Le bonheur des convives se trouve également sur place avec le spa et la piscine en été.
Le Spa Nuxe Paris est un véritable havre de paix avec des équipements de qualité, y compris un hammam, un sauna, et un espace dédié aux soins du corps et du visage. Les visiteurs peuvent bénéficier de massages, soins esthétiques et programmes de bien-être personnalisés.
Audace, vitalité, maîtrise
Destination complète, le château fait la différence en cuisine : avec sa table gastronomique – pas encore étoilée malgré la qualité du travail de l’équipe – portée par le Chef Maxime Lesobre, un passionné de cuisson longue, de sauces gourmandes, et désireux de respecter les saisons au plus près avec une carte qui change régulièrement.
Je m’exprime avec la cuisine, je me plais à sublimer le produit sans le dénaturer. J’aime sortir des sentiers battus en suivant toujours le bon sens. Maxime Lesobre
De la nature qui l’entoure, le Chef Maxime Lesobre sait restituer l’authenticité. Tout part du bon sens : la saison.
Ses inspirations puisent partout, et viennent souvent de ses producteurs, à l’exemple de son entrée – le Pâté en Croûte au chevreuil accompagné d’une mousseline de carotte, de poire et gingembre – mis en majesté dans son premier plat.
Commence alors une chorégraphie délicate et millimétrée, au cours de laquelle s’enchaînent sans effusion des plats et des breuvages parfaitement accordés, parmi lesquels, en guise d’introduction, une Courge Butternut confite, avec noix de pécan, roquette et époisses.
Autre choix assumé, un Pain de Saint Jacques au jus corsé des barbes de vin jaune et son sarrasin soufflé.
Puis, un Retour de Pêche sauce façon Bonne Maman, champignon farci, noisette et tombée d’épinard, où l’affirmation tranchée de l’art du Chef ne laisse aucun doute.
Chaque plat est dosé, équilibré.
Coté viande, un Pigeonneau de Racan, saucisse pigeon foie gras accompagné d’une déclinaison de choux, et de son jus de pigeon truffé.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, la carte des déserts nous réserve quelques bonnes surprises sous la houlette de la Cheffe pâtissière japonaise Saé Hasegawa.
Au programme, avec son goût de noisette, la cheffe pâtissière nous propose un accord Panais & Vanille, en crème glacée accompagné de son chocolat blanc, d’un croustillant et de kalamansi – un citron des Philippines aussi sucré que le citron jaune, aussi acide que le vert, amer comme le pamplemousse rose, et doté en plus d’un goût de fruit de la passion. Une belle découverte !
Avec son deuxième dessert, la Cheffe nous fait découvrir une déclinaison de figues rôties avec son accord Figue & Miso.
En compotée et sorbet, accompagné d’une écume de lait au miso de Bourgogne.
Initiée très jeune aux joies du sucré, elle se plonge avec gourmandise dans les livres de pâtisserie et réalise des gâteaux qu’elle fait goûter à ses amies.
Son travail fait aujourd’hui partie intégrante du succès culinaire du Château de Courban. L’expertise et l’innovation de Saé Hasegawa en matière de desserts ont contribué à la fusion unique des influences culinaires françaises et japonaises du château, ajoutant une dimension exquise à la carte.
Le Château de Courban est la destination idéale pour tous ceux qui recherchent une expérience de luxe, de détente et de culture dans un cadre historique et naturel.
Prochaine étape ! L’ouverture ‘d’Au garage’, une brasserie en plein cœur du village. Affaire à suivre…
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