ANDY SWEET | Miami Beach 70’s

ANDY SWEET | Miami Beach 70’s

Talentueux, jovial et enthousiaste, la vie et le parcours photographique d’Andy Sweet est brisé net le 16 octobre 1982, jour de son assassinat à Miami Beach.

Andy Sweet laisse alors, une œuvre considérable qui témoigne dès son jeune âge d’une acuité photographique très mature.

Ses photographies sont le témoignage d’une période particulièrement dense et joyeuse de Miami Beach, peu connue et peu représentée dans l’aura et l’imaginaire qui se sont construits autour de cette ville phare de la Floride.

Après avoir obtenu en 1977 une maîtrise en Beaux-arts à l’University Boulder of Colorado, il s’intéresse dès son installation dans la ville à la communauté juive de South Beach.

Avant la naissance du mythe contemporain de Miami, avec notamment la série « Miami Vice » ou les rassemblements de la jeunesse à l’occasion des Spring Breaks, South Beach abritait la plus grande communauté de retraités juifs des États-Unis.

Dans les années 1970, ces anciens New-Yorkais sont passés du statut de visiteurs saisonniers à celui de résidents à l’année, faisant de Miami Beach le foyer d’une population principalement âgée de plus de 70 ans et majoritairement juive.

En compagnie de Gary Monroe, appareil photo en main, Andy Sweet s’est notamment lancé dans un ambitieux projet de dix ans visant à documenter ce chapitre unique de l’histoire de la ville, qui allait bientôt être effacé par les turbulences des années 1980 et la disparition de toute une génération ayant fui l’Europe avant, pendant et à l’issue de la Seconde Guerre Mondiale.

L’esthétique du travail d’Andy est du à l’expérimentation de toutes les
possibilités créatives de la pellicule couleur.

Ce sont ces teintes que l’on retrouve sur les ballons, les parasols, les tenues de bains qui composent ses photographies et qui retranscrivent parfaitement la lumière et l’esprit enjoué d’une communauté que beaucoup d’autres trouvent morne et peu digne d’intérêt.

Rejetant tout formalisme, sa vision devient un instantané de la vie d’une communauté délaissée mais qu’il sait avoir le privilège de photographier.

Andy Sweet en fait un témoignage totalement humain, sans nostalgie, plein d’humour et de compassion.

Exposition jusqu’au 17 novembre |22

L’Atelier/Galerie Taylor : 7. rue Taylor 75010 Paris

www.atelier-galerie-taylor.fr

 

Cet article a été publié dans la catégorie TIME OUT.

 

Qu'en pensez-vous ?