BRULURE |
Comme dans la Divine comédie de Dante, le livre Brûlure de Linda Tuloup, mis en page par le graphiste Ruedi Baur, nous entraîne lentement dans l’obscure clarté où l’être ne finit jamais d’errer.
Nous nous souviendrons sans doute du contexte dans lequel ce livre fut conçu. Toujours est-il qu’en ce nouveau puritanisme le maniement d’images d’un corps nu pouvait très vite prendre une toute autre signification. La notion de brûlure, tout à fait compréhensible pour les uns, n’atténuait en rien la possibilité de fausse interprétation de l’œuvre pour ceux qui, jamais, n’eurent la chance de la ressentir.
Ce qui ne devait constituer qu’un simple exercice de mise en page de photos d’une artiste appréciée devint donc très vite un sujet d’importance.
Comment traduire sous la forme d’un livre la sensibilité de l’artiste ? Comment faire ressentir la sensualité de cette brûlure sans qu’elle ne devienne ni niaise, ni pornographique sachant que l’association entre la brûlure et le livre ouvrait d’autres interprétations encore ? Comment faire découvrir sans trop donner à voir ? Comment faire lire le jeu avec les mots et les images ? Le résultat est là. Je ne vais pas le commenter. Ce fut une riche expérience. Ruedi Baur
André Frère Éditions
COLIS FRAGILE |
Pékin, printemps 1933. Un lourd silence règne sur la Cité interdite, demeure séculaire des empereurs chinois.
Les troupes d’invasion japonaises sont aux portes de la ville. La guerre est là.
Malgré l’angoisse, une urgence absolue affole les conservateurs des collections d’art impériales : comment mettre à l’abri les magnifiques trésors dont ils ont la charge? Une seule réponse semble possible, en ordonner l’évacuation.
Commence alors une course effrénée de seize années au cours desquelles les trésors impériaux seront transportés sur des milliers de kilomètres à travers la Chine, fuyant la terreur japonaise puis la menace communiste. Près d’un million d’œuvres et d’objets d’art franchissent ainsi rivières, forêts et montagnes, s’échappant des villes en feu et du chaos de la guerre.
Voici l’histoire d’un petit groupe d’hommes et de femmes admirables qui ont choisi de résister aux assauts de la barbarie. Une remarquable leçon de courage qui nous rappelle la prééminence absolue de la beauté dans un monde en proie aux pires violences.
Éditions Nevicata
DOGRUN |
Quand Mary revient un soir dans son appartement de l’East Village, elle n’est pas surprise de trouver Primo, son nouveau petit ami, avachi devant la télé.
Mais lorsqu’elle comprend qu’il est mort, une tout autre histoire débute. Avec le chien de Primo sur les bras, elle va tenter de retrouver les proches du défunt, et alors qu’elle parcourt les rues de New York, ses rencontres étonnantes lèvent le voile sur celui qu’elle connaissait bien mal.
Mary, avec sa meilleure amie Zoë, ses petits boulots, son groupe de punk très amateur et une galerie de copains peu recommandables, va aussi en apprendre beaucoup sur elle-même.
Éditions La Croisée
I’m So Happy You Are Here |
Japanese Women Photographers from the 1950s to Now
I’m So Happy You Are Here présente un contrepoint, un complément et un défi indispensables aux précédents historiques et au canon établi de la photographie japonaise. Cette histoire réparatrice présente un large éventail d’approches photographiques axées sur les expériences vécues et les perspectives des femmes dans la société japonaise.
Les éditrices Pauline Vermare et Lesley A. Martin, la conservatrice et écrivaine Takeuchi Mariko, et les photo-historiennes Carrie Cushman et Kelly Midori McCormick fournissent un cadre historique et contemporain critique pour comprendre l’œuvre dans trois essais richement illustrés. Une bibliographie illustrée approfondie de Marc Feustel et Russet Lederman, ainsi qu’une sélection d’écrits critiques de conservateurs, critiques et historiens japonais de premier plan, tels que Kasahara Michiko, Fuku Noriko et d’autres, dont la plupart seront publiés pour la première fois en traduction, viennent compléter le contexte de l’ouvrage.
Bien que ce livre ne prétende pas être exhaustif ou encyclopédique, son objectif est de fournir une base solide pour une conversation plus approfondie sur les contributions des femmes japonaises à la photographie – et une ressource indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à une histoire plus solide de la photographie japonaise.
Éditons Aperture
Les fleurs d’Yves Saint Laurent |
Indissociables de l’œuvre d’Yves Saint Laurent, les fleurs sous toutes leurs formes ont inspiré le couturier. Cette attention particulière pour le végétal se manifeste dans de nombreux motifs et techniques : appliquées, imprimées, brodées, les fleurs ont paré les femmes habillées par Yves Saint Laurent.
Qu’il s’agisse de mille et un boutons de roses, de brin de muguets, de lys en majesté, d’avalanche de bougainvilliers, de touches de coquelicots, le couturier a usé des fleurs comme d’une palette.
Sous le regard d’Olivier Saillard et à travers une sélection de modèles variés, c’est un jardin de silhouettes
fleuries (fleurs métamorphosées) qui renaît. Sous la direction d’Elsa Janssen et Alexis Sornin, ce livre réunit des essais signés Emanuele Coccia, Marc Jeanson, et Serena Bucalo-Mussely explorant respectivement la symbolique la symbolique des fleurs, les particularités de motifs récurrents et leur importance dans l’accessoire chez Yves Saint Laurent.
Éditions Flammarion
LIRE LA PEINTURE | Dans l’intimité des œuvres
Lire la peinture dans l’intimité des œuvres par Nadeije Laneyrie-Dagen est un guide destiné à aider les lecteurs à décrypter et apprécier les peintures, qu’ils soient amateurs, étudiants ou enseignants en histoire de l’art.
L’ouvrage est enrichi par des images et des commentaires précis, mettant en lumière des détails et principes souvent invisibles à l’œil non averti. Ces éléments pédagogiques le rendent précieux pour ceux qui cherchent à approfondir leur compréhension des peintures au-delà d’une première impression esthétique.
Éditions Larousse
Sebastião Salgado | Des oiseaux
Pour ce seizième titre de la collection Des oiseaux, le grand photographe brésilien s’est plongé dans ses imposantes archives pour en extraire un choix d’images exceptionnelles qui célèbrent un monde exclusivement peuplé d’albatros, d’aigles, de perroquets, de fous de Bassan et autres espèces rares. Depuis plus de trente ans, Sebastião Salgado n’a cessé de photographier, sur terre comme en mer, se rendant dans les contrées les plus reculées, que ce soit en Amazonie, en Asie, en Afrique, jusqu’aux espaces glacés de l’Antarctique.
Cet ouvrage, dont plus de la moitié des photographies sont inédites, est une véritable ode à la beauté de notre planète.
Éditions Atelier EXB
WABI SABI |
Cet ouvrage évoque le wabi sabi à travers une série de haïkus en lien avec une sélection de photos : on découvre l’utilisation de matériaux naturels comme le bois et la pierre. Dans la vie quotidienne, le wabi
sabi se traduit par des rituels simples et contemplatifs, tels que boire une tasse de thé, contempler un
arrangement floral ou méditer sur un tatami.
C’est une approche de la vie qui encourage la gratitude pour les petites choses, la beauté de l’instant présent et la connexion avec la nature.
Qu'en pensez-vous ?