La collection Les Aphrodites – illustrée par Emmanuel Murzeau – est une adaptation en bande dessinée du roman libertin éponyme d’Andréa de Nerciat, écrit en 1793. Cette série, composée de quatre tomes, plonge le lecteur dans l’univers d’une société secrète de libertins évoluant en marge des bouleversements politiques de la Révolution française.
Le style graphique d’Emmanuel Murzeau est caractérisé par une très grande qualité de dessin, mettant en valeur la langue raffinée du XVIIIe siècle et les situations cocasses des personnages.

L’œuvre originale d’Andréa de Nerciat, qualifiée de « roman qu’on ne lit que d’une main », dépeint avec humour et finesse les mœurs d’une société hédoniste où hommes et femmes sont évalués selon leurs performances et expériences.
Contrairement à la noirceur des écrits du marquis de Sade, Andréa de Nerciat offre une vision joyeuse et légère de la débauche, mettant en scène des intrigues amoureuses et des jeux de séduction dans un cadre de vaudeville libertin.
Édité en quatre tomes, l’histoire se déroule dans une société secrète de libertins évoluant à l’écart des bouleversements de la Révolution française. On y suit les aventures de personnages hauts en couleur — marquises, comtesses, chevaliers ou soubrettes — réunis dans un hôtel particulier transformé en théâtre du plaisir.

La série est une succession de jeux de séduction, de quiproquos et de rebondissements, entre comédie de mœurs et érotisme assumé. Dans cette ambiance de vaudeville libertin, les intrigues se tissent et se dénouent au gré des fantasmes, toujours dans une atmosphère de légèreté, de connivence et de raffinement verbal.
Emmanuel Murzeau donne vie à cet univers avec un dessin soigné, classique et sensuel, mettant en valeur les costumes d’époque, les décors fastueux et les corps dénudés avec grâce. Le tout s’accompagne d’un respect scrupuleux de la langue du XVIIIe siècle, dont il restitue l’élégance et l’humour dans les dialogues.
Qu'en pensez-vous ?