Collier d’oreilles

Collier d’oreilles

Le collier d’oreilles est comme une tangente délicate au visage dont il souligne l’ovale en passant sous le menton. Les matières utilisées par la créatrice, sont discrètes mais précieuses, en argent, en vermeil et pierres naturelles.

Bijoux mixtes, féminins par leur fluidité et masculins par leur structure.

La créatrice Sophia HANSJACOB est une trentenaire étonnante.

Diplômée de l’Institut Supérieur des Arts Appliqués, elle débute sa carrière dans la mode, le cinéma, la musique où elle intervient comme styliste, directrice artistique ou consultante. Ces territoires artistiques bouillonnant d’idées et de personnalités si différentes vont façonner son esprit.

Ses créations sont réfléchies et imaginées avec précision.

Ces bijoux sont nés d’une histoire très personnelle, Sophia détestait les colliers qui lui emprisonnaient le cou. Elle en invente alors un autre qui s’accroche d’une oreille à l’autre.

La gamme « intimité » est née d’une recherche de confort, de simplicité, de légèreté.

Les chaînes de la gamme « incarnation » sont fines, arachnéennes, et forment en multiples rangs un joli dégradé de cercles concentriques comme une onde qui se propage dans l’eau.

Les parures rituelles des femmes de tribus mongoles et africaines sont à l’origine de l’inspiration de la gamme « incandescence« . Les coiffes de cérémonie sont magnifiquement ornées d’étoffes colorées, de métal ciselé, et se prolongent en longues chaînes qui passent sous le visage, reliant la coiffe de droite à gauche. COSH est une interprétation moderne de ces ornements, qui évoquent la magie et la puissance des croyances tribales.

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Sophia HANSJACOB

Avant d’être créatrice de bijoux, vous êtes une matheuse. Vous pourriez me rappeler le théorème de Pythagore ?

Si le carré de l’hypoténuse d’un triangle (soit le côté du triangle le plus long) est égal à la somme du carré des autres côtés alors le triangle est rectangle.

Que vous a apporté cette formation dans votre création ?

La rigueur de ma démarche artistique et la justesse de la réalisation de mes bijoux. Les mathématiques m’apportent l’équilibre idéal pour laisser part à ma liberté de création. Je joue avec les nombres et les courbes. Quoi qu’il arrive, j’aime la présence du calcul et du rapport à cette science dans ma création. On peut presque parler de névrose en excluant l’idée de souffrance. Une obsession ?

Qu’est ce qui vous a décidé à vous lancer dans la création ?

Je n’ai jamais décidé de me lancer dans la création, j’ai les mains dedans depuis toujours. Il n’était pas question de se lancer mais de s’assumer. Avant que ce soit les bijoux, c’était le textile. Et après, j’ai déjà quelques petites idées à développer dans un tout autre domaine. Nous sommes tous créateurs (rien de religieux là-dedans !). Ensuite, c’est un joyeux mélange de caractère, d’éducation et d’expériences de vie qui fait que nous nous lançons ou non. Personnellement, je ne vois pas ma vie actuelle autrement que comme je la vis.

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A quoi fait référence la marque COSH?

COSH signifie Collier d’Oreilles de Sophia Hansjacob. Lors de ma recherche de nom de marque, cette idée paraissait évidente. Avant d’acter ce choix, j’ai  » googlisé  » COSH. Et là, j’ai su que je l’avais trouvé! C’est marrant d’avoir évoqué Pythagore en premier lieu. Vous souvenez-vous de la notion de cosinus? Il a un rapport avec le triangle rectangle lui aussi ! COSH signifie COSinus Hyperbolique (on quitte le triangle rectangle). Je t’invite à aller voir la forme graphique du cosinus hyperbolique! « En physique, cette courbe décrit une chaînette, c’est-à-dire la forme d’un câble fixé aux deux extrémités et soumis à la pesanteur  » (selon wikipedia). J’avais trouvé le lien avec les mathématiques qui ancrait d’autant plus mon projet fou de ce nouveau bijou.

Racontez-nous la genèse de votre marque.

Ma maman a un commerce de vente au détail de perles fantaisie (MIB’S perle). En 2006, j’y ai chiné, dans un des nombreux bocaux, de fines perles en argent d’Inde. Il en restait juste assez pour monter 2 rangs assez courts. Ne portant jamais aucun collier par sensation d’étranglement et de façon instinctive, je les ai attachés à des supports de boucle d’oreille. Une fois porté, je n’ai plus jamais quitté mon premier collier d’oreille. L’idée de créer une marque et une collection est apparue plus tard. Je cherchais LA bonne idée alors qu’elle était juste sous mon menton. Ce n’est que l’an passé que ce projet m’est paru comme une évidence. Comme tout projet créatif, ce dernier n’a de sens qu’en le dévoilant et en le partageant.

La collection  » incandescence  » nous invite dans les tribus mongoles et africaines ; Les tribus ethniques, c’est là que vous trouvez votre inspiration ?

Pour la gamme  » incandescence « , l’inspiration est d’avantage indienne. Ce que COSH a d’ethnique ou de tribal ou de traditionnel est la façon de porter le bijou, de l’incarner, de se l’approprier, de ritualiser le fait de le porter. Je trouve que la notion d’ « ethnique » est restrictive et mal utilisée. Ethnique pour nous est traditionnel/culturel pour l’ethnie dont on parle.

Quelles sont vos autres influences ?

Mes inspirations sont vastes à l’image de ma curiosité. Je suis  » un récepteur  » d’images animées ou non, de son, d’odeur, de texture d’hier et d’aujourd’hui. Chacun de mes sens (excepté le goût, je crois) est à l’affut. Pour ce qui est de l’image, grâce à Internet, je tente d’archiver mes coups de coeur sur Pinterest que je vous invite à visiter (www.pinterest.com/coshparis/). Pour la musique, je compile mes coups de coeur dans petites playlists régulières sur youtube (www.youtube.com/channel/UC3jeT-g7VEICw65K963cAKg/playlists). Pour les odeurs et les textures, aucun moyen de les partager avec vous pour le moment. En tous cas, verbaliser toutes ces influences est difficile. C’est une question d’émotions. Vous voyez certainement cette sensation ! Une image vous envahit et vous obsède, un son vous poursuit des heures et des heures, etc. Et inconsciemment, on traduit toutes ces sensations dans un objet.

Vos créations sont volontairement mixtes. C’était votre volonté à la création de votre marque ?

À la création de la marque, je n’avais fait les photos que d’Eliak (le modèle homme) sans vraiment réfléchir à son genre. C’était une question de personne, d’image, de traits, de photogénie, d’expérience photographique avec toute l’équipe dont Sara Imloul (la photographe). En montrant les photos à mes proches, j’ai compris que le fait de shooter uniquement un homme restreignait ma collection de bijoux aux hommes. Donc, j’ai fait les photos de Léa. Encore une autre expérience incroyable ! COSH est né de sensations, d’envies, de ressentis. J’ai envie de penser que le genre n’est plus qu’un détail sur son ID et que dans la vie, nous n’avons plus à penser en fonction de notre genre. COSH évoque une liberté d’esprit et un non-conformisme.

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Petite vous mettiez déjà des colliers oreilles à vos poupées ?

Non! J’étais plutôt bricolage, je leur fabriquais des maisons!

Avec vos créations, vous cherchez à casser les codes du cercle dans lequel vous évoluez. Comment voyez-vous l’évolution de votre marque ?

Je casse certainement les codes du côté business du cercle dans lequel j’évolue mais je crois être au bon endroit et avec le bon produit pour toute la partie créative de ce fameux cercle. J’ai créé une marque  » niche  » donc elle nécessite de la visibilité dans le temps et surtout, il me faut produire de nouveaux produits et solidifier l’image de la marque. J’ai très envie de développer mon réseau mode/artistique/pointu. Évidemment, j’espère voir mes produits dans de beaux concept stores des grandes villes du monde. Mais avant tout, j’ai besoin que mes pairs découvrent et connaissent COSH. En ce moment, je travaille sur la production d’une vidéo que j’aimerais présenter dans des festivals de films de mode à Paris et à Berlin. Secrètement, je rêve que le Collier d’Oreilles devienne un bijou commun, qu’une femme cadre travaillant dans une grosse multinationale se l’approprie et l’assume. Ce n’est pas pour tout de suite!

Sinon, quelles sont vos références frenchies ?

Simon Jacquemus (mode) pour son parcours, Études Studio (mode) pour leur image de marque, Charlie le Mindu (créateur) pour son excentricité, Matali Crasset (design) pour son travail évident et ludique, Michel Gondry (cinéma) pour sa sensibilité et ses références, Le Tampographe Sardon (art) pour son impertinence et ses névroses, Encens Journal (presse) pour leur qualité visuelle et leur exigence (liste non-exhaustive).

1 créateur avec lequel vous souhaiteriez collaborer pour accessoiriser son défilé

Dries Van Noten

1 titre de musique 1 groupe français qui vous a marqué cette année

 » River  » de Ibeyi

1 lieu qui vous inspire

Le métro, le train, l’avion, c’est dans le mouvement que me vient l’inspiration.

1 site Internet que vous aimez visiter

www.nowness.com particulièrement en ce moment car je travaille sur la réalisation d’une vidéo !

Retrouvez les articles COSH à la vente sur notre site :

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