Columbusstraße est une bande dessinée autobiographique de Tobi Dahmen.
À travers cet ouvrage en noir et blanc au style réaliste et expressif, Tobi Dahmen revient sur une période clé de sa vie : son déménagement à Düsseldorf dans les années 1990, lorsqu’il quitte sa petite ville natale pour s’installer dans une colocation située sur la Columbusstraße.
Le récit se déroule dans une Allemagne post-réunification, marquée par de profonds changements sociaux et culturels. Tobi Dahmen nous fait partager son quotidien de jeune adulte dans une colocation animée, où se croisent de nombreux personnages hauts en couleur : musiciens, activistes, étudiants, rêveurs… C’est aussi un temps de questionnement sur les engagements politiques, les relations humaines, l’art, et la place qu’on cherche à se faire dans un monde en pleine mutation.
Le mantra de l’après-guerre a toujours été : Nous ne savions pas.
Les conditions dans les camps annexes où ces travailleurs forcés étaient logés étaient effroyables, sur tout au début de la guerre. Et parfois, ces camps se trouvaient en plein centre-ville. Il était donc impossible de prétendre ignorer cette injustice.
C’est pourquoi je tenais absolument à aborder ce sujet. Tobi Dahmen
L’auteur utilise un dessin en noir et blanc, sobre mais très expressif, qui souligne l’atmosphère intime et nostalgique du récit. La narration est fluide, mêlant humour, mélancolie et réflexion sociale, dans une veine proche du roman graphique contemporain.
Tobi Dahmen – auteur de BD allemand – est connu pour son ouvrage Fahrradmod (2015), dans lequel il évoquait déjà des souvenirs personnels liés à la musique mod et au vélo. Dans Columbusstraße, il continue d’explorer sa propre histoire, avec sensibilité et acuité.
Qu'en pensez-vous ?