Gabriela Torres Ruiz |

Gabriela Torres Ruiz |

Ce qui m’intéresse le plus dans le médium de la photographie, c’est l’ambiguïté d’une image, le sentiment de voir quelque chose avec un nombre infini de significations.

Ainsi, la photographie nous permet d’abstraire des parties de ce que nous appelons « réalité » et de créer de nouvelles réalités figuratives et conceptuelles. La mémoire est composée d’images fragmentées qui ont beaucoup à voir avec notre subjectivité : une vision partielle de la réalité.

Mon travail photographique est basé sur l’acte de collecter et de réarranger des images de mes propres archives, ce qui sert à créer de nouvelles associations.

Ma façon de créer des essais visuels évolue autour de mes propres doutes et curiosités sur les mystères que je rencontre dans le monde, à travers mes expériences et interprétations personnelles.

La façon dont nous archivons les images devient notre mémoire et leur donne un nouveau sens. En isolant un fragment de réalité, celui-ci devient une entité indépendante.

Lorsque nous accumulons une grande collection d’images isolées, nous créons des îles ou des constellations, formant un nouvel ensemble dans lequel les images dépendent les unes des autres sans perdre leur autonomie.

Lorsque nous regardons ces images sans évidence narrative spécifique, nous pouvons voir la manière dont tout peut être subtilement connecté, malgré son isolement physique ou métaphorique.

C’est cette harmonie fragmentée ou cette libre association que nous utilisons qui peut créer des sensations et des idées inattendues en nous-mêmes et chez le spectateur.

 

Cet article a été publié dans la catégorie PHOTO.

 

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