La galerie H Gallery présente Je suis le résultat de mes bons et mauvais choix, un dialogue audacieux entre trois femmes artistes, entre trois femmes de tête et des visions de la femme qui se complètent, se répondent, s’interrogent l’une l’autre à travers la sculpture, le dessin et la peinture.
Parmi ces artistes, Corine Borgnet présente la Guêpière, une pièce majeure de sa série ‘Histoire d’Os’.
A partir de références populaires et la construction d’objets symboliques mettant en œuvre la sculpture, le dessin, la vidéo, ou la photographie performée, Corine Borgnet bâtit depuis 15 ans une œuvre protéiforme dont les ressorts sont l’absurde et l’oxymore.
Mais qu’elle modélise un blob en toile de Jouy affublé d’un pavé révolutionnaire, qu’elle façonne un enfant à tête de lys ou bien transpercé de flèches, ou qu’elle construise une tour de Babel à base de Post-it usagés récupérés à l’ONU, à l’Université Columbia ou dans les rues de New York peu après les attentats du 11-Septembre, c’est toujours notre condition humaine qui est en ligne de mire – des affres troublées de l’enfance aux stigmates de l’entreprise, ou bien empêtrée dans des contradictions bourgeoises.
Tous ces signes d’apparat réalisés à partir d’os de volaille, mais aussi de taupe ou de chat, qui ne valent rien ! Corine Borgnet
Depuis la nuit des temps, par des pratiques rituelles ou cultuelles, souvent liées au chamanisme, l’homme crée des objets faits à partir de crânes humains ou de tibia.
Élégantes et raffinées, les œuvres de Corine Borgnet, faites de matières organiques fascinent et repoussent à la fois.
Os et objets d’apparat sont des objets presque sacrés mais paradoxalement aussi, des extensions du corps, cet objet adoré ou honni et maltraité. Ces œuvres sont de pures audaces qui renvoient l’être humain à sa matérialité autant qu’à sa condition. Objets de contraintes, de beauté, de désir mais aussi vanités, memento mori, preuve que rien ne se perd mais que tout se transforme.
Exposition à découvrir jusqu’au 6 Février|21
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