Depuis quelques années, la céramiste Hélène MORBU développe un travail basé sur la forme emblématique du vase, plus décoratif mais aussi plus expérimental qui s’inspire des qualités plastiques de la terre.
Avec la série «Quetzal», elle met au point une technique utilisant des peignes qui viennent presser la terre.
Un processus lent et précis qui donne à voir des surfaces étonnantes et inédites qui s’apparentent au travail du cuir, du textile ou du rotin.
Très sensible à la couleur, elle associe email et terre colorée pour complexifier encore la texture et donner à voir d’autres motifs ou vibrations dans la surface.
Cette approche du matériau n’est pas sans rappeler les architectures de brique qu’Hélène Morbu affectionne particulièrement pour ses structures jouant des motifs et des nuances.
Les vases de la série «Codex» sont eux aussi réalisés à partir de plaques de grès. Mais cette fois, elles sont incisées dans l’épaisseur avec une régularité du geste remarquable.
Une fois mises en volume, ces plaques révèlent une surface crénelée dont la délicatesse rappelle la dentelle, et la régularité la résille.
Cette technique ouvre le champs des possibles, les formes étant dictées par la maille qui s’ouvre et se referme. D’où ces objets aux profils étranges qui présentent des parties gonflées ou resserrées et font penser à des vaisseaux venus d’un autre temps.
Guidée par le savoir-faire artisanal, Hélène MORBU réalise tous ses objets avec patience et précision. Elle a recours à différentes techniques traditionnelles (le tour, la plaque, le moule) qu’elle n’hésite pas à repenser ou à bouleverser en intervenant avec d’autres outils pour créer les objets ou les effets qu’elle désire.
La couleur n’est pas en reste, celle-ci fait partie intégrante de l’objet ajoutant une touche graphique ou jouant des contrastes entre mat et brillant.
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