Ingrid Maillard

Ingrid Maillard

Ingrid Maillard aime le corps en chair et les peintres qui l’encensent, Rubens et Jacob Jordaens étant ses préférés.

À Bruxelles, où elle a fait ses études, les œuvres du graveur Hendrik Goltzius et le peintre Cornelis Cornelisz van Haarlem, artistes néerlandais du 16ème siècle, la fascinent.

Ces maîtres du maniérisme peu connus du grand public lui font comprendre que l’on peut étirer, vriller, jouer du corps pour le plus grand bien de la peinture.

La jeune artiste s’y emploie en accumulant des traits serrés, un procédé utilisé en gravure. Toute en douceur, le corps prend sa forme entre l’ombre et la lumière. Ce travail minutieux et de longue haleine atteint, sur le papier, une perfection technique de grande envergure.

L’artiste surréaliste Hans Bellmer lui ouvre d’autres perspectives, l’initiant à son univers ambigu et hautement érotique. À cette éducation de l’œil et de l’imaginaire, s’ajoute son travail d’après modèle et des copies qu’elle réalise au Louvre.

Le rêve est une composante essentielle dans sa démarche.

Elle note et dirige ses rêves, puisant dans ses « rêves lucides » la structure et le matériel de son travail étonnant. La pâte graphique lui sert pour obtenir le côté sombre et mystérieux de son univers onirique.

Les corps sont déployés, explorés dans leur plasticité et leur densité. L’élasticité de l’épiderme, les plis de la peau relèvent d’une grande sensualité. Abandonné entre des mains puissantes, protectrices, créatrices, violeuses, ou épuisées, le corps mue et se fond dans le corps d’une nature différente de la sienne.

www.ingridmaillard.com

 

Cet article a été publié dans la catégorie Art.

 

Qu'en pensez-vous ?