Photographe à contre-emploi
Willy Rizzo débute sa carrière à Paris où il photographie des stars et des starlettes.
En 1947, l’agence anglaise Blackstar l’envoie aux États-Unis pour « photographier ce qui l’étonne » : d’une machine à 1$ qui distribue des bas nylons aux drive-in de cinéma. Mais il préfère les femmes, la mode et s’installe à Los Angeles.
Puis, c’est le temps de la guerre d’Indochine.
Willy Rizzo est le premier journaliste qui réussit à pénétrer dans un camp de prisonniers Viet-Minh. En saisissant des scènes de vie quotidienne, il fixe dans son objectif une atmosphère humaine.
Assis sur des plaques en acier pour se protéger des impacts de balles que les paysans des rizières tiraient, sa mission n’a rien d’une partie de plaisir.
Willy Rizzo photographie des tranchées, du jamais vu, interdit par l’État major parce que ces images évoquaient trop celles de la vraie guerre, la Grande, 1914- 1918. Il prend aussi en photos des rues de Hanoi la nuit en plein couvre feu.
Le résultat est remarquable. Il crée des scènes, des tensions. Il a réussi à traduire la réalité de la guerre, en scène cinématographie.
Exposition du 6 octobre au 1er décembre 2017
Au Studio Willy Rizzo
12. rue de Verneuil 75007 Paris
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