Organisée autour du personnage du samouraï, l’exposition retrace les facettes multiples de ce guerrier et de son environnement culturel : la culture aristocratique, le goût pour le théâtre nô, la cérémonie du thé ou bien la poésie, ainsi que la manière dont il est perçu, voire fantasmé ou parodié.
Le théâtre est profondément ancré dans la culture japonaise. Le nô, le bunraku et le kabuki se sont particulièrement attachés à illustrer l’image du guerrier courageux, incarnant les valeurs du Japon ancestral. Né au 14e siècle, le nô est dès l’origine l’art préféré des empereurs, des samouraïs et des classes aristocratiques.
On reconnaît un samouraï sur scène à son sabre (katana) et à son costume qui évoque un idéal de simplicité militaire et reflète le code du guerrier : droiture, courage, bienveillance, respect, honnêteté, honneur et loyauté. Au 17e siècle, le kabuki naissant, inspiré du théâtre de marionnettes bunraku, est considéré comme un théâtre de second plan par opposition au nô.
Constituée d’estampes, d’éléments d’armures, de photographies et d‘objets d’art, la présentation met en avant la reprise de l’image du guerrier japonais par la culture populaire, illustrant la vision du samouraï dans le Japon moderne et en Occident. L’Histoire des 47 rônins, à travers la série d’estampes conservées au MNAAG, vient étayer le propos en montrant les guerriers les plus emblématiques du Japon.
Symbole de pouvoir et de loyauté, source de fascination depuis plus d’un siècle, le samouraï fait de nos jours partie de notre imaginaire. Ce guerrier historique à l’armure complexe, maîtrisant toutes sortes de techniques de combat, a constitué une source iconographique inépuisable pour les artistes contemporains, de la bande dessinée manga au cinéma en passant par les jeux vidéo et les films animés, peuplés de personnages aux pouvoirs surnaturels et de super-héros.
Musée national des arts asiatiques – Guimet
Exposition jusqu’au 29 août 2022
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