Léon-Georges Dorignac

Léon-Georges Dorignac

La Piscine – Musée d’art et d’industrie de Roubaix, présente l’exposition  » Georges Dorignac (1879-1925) : Le trait sculpté « . Visant à mettre en avant l’art très personnel, quasi inclassable, de Dorignac, cette exposition permet également de le replacer au sein de l’histoire des arts du premier quart du XXe siècle.

Né à Bordeaux le 8 novembre 1879, Léon-Georges Dorignac intègre, à l’âge de treize ans, l’école municipale des Beaux-Arts de Bordeaux, où ses travaux lui valent durant six années de nombreux prix.

Léon-Georges Dorignac

C’est à cette période que se nouent des amitiés durables avec les sculpteurs Charles Despiau et Raoul Lamourdedieu. En janvier 1899, il s’installe à Paris et entre, à l’École des Beaux-Arts, dans l’atelier du peintre Léon Bonnat qu’il quitte rapidement pour passer un an en Espagne. Dès 1901, le peintre expose aux Indépendants avec des artistes espagnols tels que Isidre Nonell y Monturiol ou Dario de Regoyos et se voit rattaché à l’école espagnole.

De retour à Paris en 1902, il investit vers 1910, et jusqu’à sa mort, deux ateliers au fond du jardin de la cité d’artistes de la Ruche dans le quartier de Montparnasse.

L’exposition à La Piscine se concentre sur les saisissantes feuilles monumentales  » au noir  » de la période de maturité qui firent sa réputation et prouvent avec évidence le talent de l’artiste à jouer du fond et de la réserve, des ombres et des lumières, du contour et de la matière.

La dimension proprement sculpturale des dessins noirs de Dorignac fut d’emblée perçue par les contemporains de l’artiste.

Léon-Georges Dorignac

L’exposition  » Georges Dorignac : Le trait sculpté  » évoque par ailleurs les nombreuses figures anonymes de travailleurs, haleurs, mineurs ou paysans. Accordant une dignité évidente à ces personnages harassés par le labeur et la pénibilité du quotidien, jusque dans les heures de repos, les grandes feuilles de Dorignac saisissent par l’occultation des visages, l’hypertrophie des muscles et des nerfs, la massivité des corps et enfin la mise en page radicale, comme héritée de la loi de subordination au cadre de l’art roman.

Léon-Georges Dorignac

Enfin l’accent est mis sur la contribution, largement inédite, de Dorignac dans le domaine des arts appliqués et son exceptionnel  » sentiment décoratif  » ; ses collaborations, effectives ou avortées, avec les manufactures de Sèvres, des Gobelins ou de Beauvais, ainsi qu’avec le céramiste André Metthey ou le laqueur, dinandier et sculpteur Jean Dunand, seront réévaluées.

Exposition du 19 novembre 2016 au 5 mars 2017
La Piscine – musée d’art et d’industrie André Diligent
23, rue de l’Espérance 59100 Roubaix

Du mardi au jeudi de 11h à 18h
Le vendredi de 11h à 20h
Les samedi et dimanche de 13h à 18h
Fermé le lundi, le 1er novembre, le 25 décembre et le 1er janvier.

www.roubaix-lapiscine.com

 

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