Dernièrement, nous vous avions présenté un manifeste choc de la philosophe Alexandra Laignel-Lavastine ‘Pour quoi serions-nous encore prêts à mourir‘, qui, semble-t-il, a laissé un goût amer à certain d’entre-vous!!
Aujourd’hui, nous voulions vous présenter un roman plus léger, plus doux, afin d’apaiser les tensions qui nous entourent…
Jeune étudiant à l’université de Pékin en 1958, Jacques Pimpaneau allait toutes les semaines à Liulichang, quartier des antiquaires et des bouquinistes, visiter un de ses amis libraires.
Ce dernier lui présenta un ouvrage, dont il pensait ne pas en exister d’autres exemplaires. L’auteur ne mentionne pas son nom, mais seulement le prénom qu’elle a pris Saxifrage, sans doute avec ironie, quand elle est devenue courtisane pendant l’âge d’or de la civilisation chinoise, sous la dynastie Tang [618-907].
Dans cette biographie, nous suivons le parcours initiatique à la vie d’une jeune chinoise. De sa découverte du Tao, à travers le Classique du Tao et de sa vertu de Lao Zi, de sa vie dans un monastère, à la découverte des plaisirs charnelles. Et pour finir, à son arrivée à Chengdu dans une maison de courtisane.
Au travers de ce texte, il est important d’apprendre qu’être une courtisane exige tout un savoir-faire et reste un art.
Il ne faut jamais s’empresser d’accorder ses faveurs, ne jamais laisser croire que cette conquête est définitivement acquise. Savoir discerner la nature des sentiments que l’on suscite avant de dévoiler les siens. Le regard est essentiel.
Il est essentiel que la courtisane soit consciente qu’elle aimera sans être aimé et qu’elle sera aimé par des hommes qui les laisseront indifférentes.
Telle était la vie de Saxifrage [Plante herbacée à petite fleurs blanches qui pousse au milieu des pierre] qui sut échapper au carcan des bonnes mœurs de cette époque.
Éditions Philippe Picquier
176 pages
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