Morenike |

Avec Nobody Knows My Name, Morenike signe un morceau qui avance comme un souffle retenu – une ballade électro-soul où chaque note semble peser autant que le silence autour d’elle. Sa voix, souple et vibrante, glisse entre force et fragilité, dessinant le portrait d’une solitude assumée, presque majestueuse.
La production, minimaliste mais ciselée, enveloppe le titre d’un luxe discret : un battement feutré, une ligne de synthé qui scintille comme un néon sous la pluie, et cette manière de suspendre le temps dans chaque refrain.
C’est une chanson qui ne cherche pas le fracas : elle préfère l’aura. Et Morenike, en esthète de l’intime, y déploie une présence qui marque bien plus que son nom.
Paerish |

Avec Houses Of American Style, PAERISH signe un titre qui ressemble à une route américaine traversée au crépuscule : ample, chargé d’élan, mais traversé d’une mélancolie qui scintille comme un réverbère lointain.
La guitare y déploie une clarté presque cinématographique, tandis que la voix glisse, douce et légèrement voilée, comme si elle racontait un souvenir trop beau pour être tenu fermement.
La production, nette sans être lisse, tresse un paysage sonore où l’on perçoit autant l’odeur du bitume chaud que le souffle du vent sur une banquette arrière. C’est un morceau qui avance avec élégance – un pas sûr, presque noble – tout en laissant planer une fragilité qui le rend immédiatement attachant.
PAERISH y démontre une science rare : celle de transformer une chanson rock en véritable objet d’esthétique, à la fois racé et sensible. Une maison américaine, certes, mais habitée par des fantômes lumineux.
Kalte Nacht |

Avec Nychta Skia, Kalte Nacht sculpte une nuit électrique où le cold wave se pare d’une élégance presque liturgique. La voix, grave et diaphane, traverse le morceau comme une silhouette lumineuse dans un couloir d’ombre.
Les synthés, eux, bâtissent une architecture de verre et de métal : tranchante, hypnotique, impeccablement maîtrisée.
C’est un titre qui avance avec la noblesse d’une procession nocturne, à la fois spectral et profondément moderne. Kalte Nacht y déploie un art rare : celui de rendre le noir somptueux.








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