Créé dans le centre historique de Grasse en 1989, au sein de l’Hôtel particulier de Pontevès édifié juste avant la Révolution française, le
Musée International de la Parfumerie a bénéficié d’un ambitieux projet d’extension initié en 1998. Il a ré-ouvert ses portes en octobre 2008.
Dix ans après, le musée propose de revoir le parcours et la muséographie dans sa totalité en axant son propos sur des espaces organisés par période
chronologique – Antiquité, Moyen âge, Renaissance et 18e siècle, Temps modernes, 19e siècle, 20e et 21e siècles qui pourront être découverts
diachroniquement ou non.
Depuis le 21 juin 2019 et jusqu’au 5 janvier 2020, le public peu redécouvrir les nouveaux espaces ainsi que l’exposition temporaire consacrée à La Fabuleuse histoire de l’Eau de Cologne.
Traversant les siècles depuis sa création en 1709, l’Eau de Cologne fait partie aujourd’hui des incontournables de la parfumerie, un véritable
exercice de style auquel se livre chaque parfumeur, en y ajoutant sa touche personnelle.
Ses notes hespéridées d’agrumes et de romarin la rendent rafraîchissante, tonique, dynamique, légère.
L’Eau de Cologne apparaît au carrefour de l’hygiène, de la médecine et du produit de beauté.
Jean-Marie Farina est le premier parfumeur à utiliser en 1709 la bergamote, ingrédient principal de l’Eau de Cologne, et à redistiller l’alcool qu’il achetait pour lui faire perdre sa mauvaise odeur d’origine.
Jusqu´au milieu du XVIIIe siècle, l’Eau de Cologne est uniquement celle de la maison Jean-Marie Farina de Cologne, située vis-à-vis de la place
Juliers.
Avec les progrès de l’hygiène et l’accès facilité à l’eau, le parfum a pu, dès les années 1920, jouer un rôle principalement hédoniste. Les « eaux pour la toilette », jusque-là solutions odorantes « à l’usage du corps pour la fraîcheur de l’épiderme », sont adaptées à la vie quotidienne. Apparaissent ainsi les eaux de toilette, solution de parfum à base d’alcool et contenant moins de 10% de concentré de parfum.
La nouvelle tendance des eaux fraîches se développe considérablement dans les années 1960-1970. Elles vont progressivement prendre le pas sur l’Eau de Cologne qui remplit jusqu’alors la fonction tonique et rafraîchissante en parfumerie.
Récupérée par la grande distribution, elle se démocratise et perd toute connotation luxueuse jusqu’au début des années 2000.
En 2001, Cologne de Mugler réintroduit le mot et le concept. Ce parfum, tout simplement baptisé Cologne, est inspiré par un morceau de savon parfumé à l’Eau de Cologne que Thierry Mugler utilise lors d’un séjour au Maroc.
Les nouvelles Eaux de Cologne ont aussi une concentration légèrement différente, davantage située entre l’eau de parfum et l’eau de toilette. Les Eaux de Cologne sont des fragrances unisexes par excellence et ont désormais leurs nez.
Musée International de la Parfumerie
2. boulevard du Jeu de Ballon 06131 Grasse Cedex
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