Né à Nanterre, passionné par le cinéma, Yassine Azzouz arrête ses études d’informatique pour suivre l’enseignement du cours Florent où il reste trois ans.
Remarqué par la cellule casting du cours, il passe des essais et se voit engagé sur Djihad! une production originale pour Canal+, réalisée par Félix Olivier, en 2006. Il enchaîne ensuite les apparitions dans des séries télévisées.
Son premier grand rôle lui est offert par Philippe Faucon, pour le film La Désintégration, présenté à la Mostra de Venise. Il interprète un homme charismatique et doctrinal qui devient le mentor de trois jeunes de quartier afin de les pousser à un Islam radical, pour commettre un attentat suicide au siège de l’OTAN à Bruxelles.
Rencontre…
Une ville française qui vous ressemble | Nanterre, diversité créative et modernité, vivier de talents
De cette ville, quel est votre quartier préféré | La Défense, beaucoup de gens différents et surtout accès au cinéma et à la FNAC, en gros à la culture.
Les 3 basiques de votre dressing | Lunettes noires, sneakers noires, jean noir.
Votre Havre de paix | Mon appartement à Los Angeles.
Vos groupes Frenchies !! du moment | PNL, Dosseh, et d’ailleurs j’attends son nouvel album avec patience.
Votre artiste Frenchy | J’aime les livres de graff de Karim Boukercha, les créations Bearbrick de Greg Hervieux et les photographies très spécifiques de Franck Bohbot.
Votre parfum | Tout ce qui est à base de fleur d’oranger et de jasmin, ce sont des odeurs nostalgique de mes étés passés en Tunisie, une odeur d’insouciance et d’instantané.
Pour vous, l’élégance, c’est | Le minimalisme, l’épuré, les petits détails insignifiants… mais tellement indispensables.
Pour vous, la vulgarité, c’est | Tout le contraire…
Le livre qui vous accompagne | « Parce que le bonheur existe » de Frederic Lecamus, cet homme est brillant.
Un héros d’enfance | MacGyver… j’admire les gens qui sont capables de tout faire avec rien… non pas tous…pas Kim Kardashian.
Un tableau qui vous subjugue | La collection de peintures d’indiens de Barthélemy Grossmann, le noir et rouge…
Une sculpture qui vous transporte | La statue de Zidane qui met un coup de tête à Materazzi chez François Pinault, incroyable.
Une photographie qui vous bouleverse | La photo d’un Rohingya qui porte ses parents pendant 160km à pieds pour atteindre la frontière du Bangladesh fuyant les massacres parce qu’il ont une croyance différente.
La première fois où vous vous êtes sentie libre | Mon premier cours d’improvisation au Cours Florent
Le meilleur conseil que l’on vous ait donné | « Travaille comme si tu ne devais jamais mourir et prie comme si tu devais mourir demain »
Le principal trait de votre caractère | Passionné
Celui dont vous êtes le moins fier | Exigeant
Celui que vous détestez chez les autres | Je ne calcule pas les autres
Que changeriez-vous chez vous, si vous le pouviez | M’ouvrir plus aux autres
Votre plus grand plaisir simple | Un bon kebab vegan de chez Moyado.
Votre truc contre le stress | Un couché de soleil en bonne compagnie en sirotant un smoothie de chez Jōosē
Votre dernière toile | Le dernier film qui m’a touché c’était » La main de Dieu » de Paolo Sorrentino, ce film a de l’âme, il y a dans la nostalgie de ce film quelque chose d’universel et de collectif, du grand cinéma. Le cinéma rare que j’aime raconté en tant qu’auteur et se sont pour moi les rôles les plus riches en tant qu’acteur.
Votre série télé préférée | The Sopranos, Breaking Bad, Game of Thrones, Ozark… En ce moment je regarde Better Call, sauf le spin off de Breaking Bad ça se passe avant Breaking Bad et j’ai été impressionné par l’acteur Tony Dalton qui joue le personnage de Lalo Salamanca, un jeu très vif et ludique.
Votre geste écolo. | Je ramasse des déchets et je les remets à la poubelle, c’est plutôt du civisme, peut-être les deux.
La dernière bonne soirée… | Hier soir au Martinez, j’ai parlé une heure de cinéma avec un inconnu c’était un américain c’était passionnant car on vient d’univers sociaux totalement différents mais on parle le même langage culturellement, je trouve ça incroyable.
Le casting d’un diner idéal chez vous | Ma famille et mes amis, je les vois peu et ma mère est une cuisinière hors paire.
Le cadeau que vous offrez souvent | Des sneakers
La phrase qui vous déstabilise | C’est pas vraiment une phrase mais plutôt les sons des gens qui mangent la bouche ouverte. Et qui ont fini de manger mais qui continuent… Ça me donne des envies meurtrières ultra violentes, je pensais que j’étais fou mais finalement j’ai découvert que c’est une pathologie : la misophonie.
Votre madeleine de Proust | Les chansons d’Oum Kalthoum me replongent dans mon enfance et l’odeur des gâteaux de ma mère, très banale mais les gâteaux étaient très bons, c’est important les bons gâteaux.
Votre moteur | Mes frustrations nourrissent ma motivation, je suis dans le recyclage énergétique et l’envie de faire mieux et de m’améliorer dans mon art et surtout en tant qu’être humain… j’ai du boulot.
Et sinon, votre actualité… J’ai joué dans un film d’action américain au coté d’Andy Garcia et Martin Donovan qui s’appelle Redemption Day, j’attends aussi impatiemment la sortie du premier long métrage de Mohamed Fekrane qui retrace le parcours de trois enfants des rues de Tanger qui vivent de petits combats clandestins et de larcins afin de se payer un passeur et traverser la Méditerranée pour aller en Europe à bord de Patera (bateaux de pêcheurs), j’y incarne un mauritanien clandestin. J’ai créé une série en deux épisodes qui s’appelle Guru, qui parle d’un type qui à la suite d’une rupture amoureuse hérite du pouvoir de lire dans les pensées des femmes, il va lui arriver plein de choses pas très drôles, la question est la suivante : sommes nous fait pour tout savoir ? Et quelles sont les conséquences d’une seule information et quel est son impact dans la vie des gens et à qui pourrait profiter l’exploitation d’un tel pouvoir ? Funny Fact : ça sera le première série internationale à sortir en NFT.
Je viens aussi de finir l’écriture de mon premier long-métrage.
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