Sandra Gonçalves

Sandra Gonçalves est une photographe brésilienne et une professeure-chercheuse à l‘Université fédérale de Rio Grande do Sul (UFRGS).

Depuis une vingtaine d’années, Sandra Gonçalves a concentré ses recherches sur la référence photographique, élargissant sa signification originelle. Sa réflexion sur la photographie est centrée sur l’être humain et son être au monde.

Sur le plan technique, l’artiste considère sa production comme hybride. L’artiste produit également des textes académiques sur la photographie.

Chaos

Le thème de la série « Chaos » est la peur d’une ouverture vers l’extérieur dans une dynamique mondiale très oppressante. Actuellement, l’isolement lié au confinement s’étend au niveau mondial. Les fenêtres de nos maisons deviennent notre accès au monde, monde que l’on repousse sans cesse par peur croissante de ce qu’il peut nous montrer de plus abject.

Les images radiographiques de corps exposées à l’envers sur des paysages révèlent la matière fragile dont nous sommes faits. Poussé par la période actuelle, nous devenons des corps passifs et terrifiés par un mal invisible, de notre temps, qui fonctionne comme une angoisse qui s’accroche à tout les aspects de notre vie. Des spectres de douleur et de mort peuvent ainsi se cacher derrière chacun de nos mouvements.

La fuite de la peur et du chaos devient impossible et permanente, même dans les rêves et les voyages imaginaires.

Pandémie

La série « Pandémie », réalisée en 2020, souligne l’isolement humain dérivé dans la fragilité du corps et la conséquence de la perte de mobilité : caractéristiques qui semblaient être réservées aux personnes âgées ou aux malades.

Depuis 2020, l’isolement et le confinement s’étendent à tout corps social, otage d’un virus (Covid-19) qui paralyse et confine la population mondiale dans leurs espaces de vie. À travers les images de ses archives personnelles, fusionnées avec des images radiographiques, également dans ses archives, Sandra Goncalves a tenté de réfléchir aux conditions que la présence du virus impose au quotidien de l’humanité ainsi fragilisée.

La radiographie de nos corps couvre des paysages, des objets et des personnes comme une aversion à la douleur et à la peur. 

www.sandragoncalves.com