Soulfakers

Soulfakers

Formé en 2009 et originaire de la région parisienne, SOULFAKERS combine à la fois un univers pop, coloré, mêlé à l’énergie de la puissance rock. Auparavant quatuor, le groupe est désormais trio. Porteur d’une énergie nouvelle, dansante et scintillante, qu’il prend plaisir à partager avec le public.

Un premier EP, de nombreuses dates au compteur dont une tournée française, SOULFAKERS est repéré par le réseau  » Pince Oreilles  » via la sélection Pépinière et accompagné par File7.

En 2015, le groupe prépare la sortie de son prochain EP de quatre titres, intitulé «  Where The Lights Dance « , des titres développant une sonorité  » pop  » et  » colorée  » affirmée.

soulfakers(c)Garance_Cassagne

Soulfakers (c)Garance_Cassagne

En 2009 votre groupe fonde ON AIR ASSO, une structure organisant un festival d’Art et de musiques actuelles. Vous aviez besoin de trouver une autre forme d’expression que la musique ?

En fait, on s’est vite rendu compte que les scènes étaient difficilement accessibles pour un jeune groupe. À cette période, nous étions encore lycéens. Nous partions de rien, à part de notre studio de répète (qu’on aime toujours autant). On ne connaissait aucun programmateur et nous n’avions aucune idée de comment démarcher une salle.

Alors nous avons monté un gros concert, chez nous dans le 77, avec d’autres groupes du lycée. L’association ON AIR est née, puis s’est développée/structurée jusqu’à ce jour !

Votre structure propose également aux artistes locaux une aide au développement. C’est à travers vos propres  » galères  » que vous avez eu envie d’apporter votre soutien aux jeunes artistes ?

Oui, c’est venu naturellement. On a vite eu envie de monter une sorte de collectif pour s’entraider, entre groupes locaux. Avec ON AIR ASSO nous avons fait jouer plus de 80 artistes, incluant les cinq éditions du festival ainsi que deux tournées françaises, que nous avons organisé pour SOULFAKERS et plus récemment, pour Twenty One Twelve, mon projet parallèle.

L’idée, c’est de pérenniser ces activités avec d’autres artistes. Grâce à cette expérience, nous avons élargi notre réseau, apprit à faire de la communication, à gérer une équipe de bénévoles, faire du booking, traiter le son & l’image… Très enrichissant !

Dans le 9-3 on parle plutôt Rap. C’est quoi la tendance en Seine et Marne ?

Aucune tendance en Seine et Marne, on parle de musiques actuelles, il y en a pour tous.

Nous avons la chance de faire partie des artistes accompagnés par File7 (SMAC du Val d’Europe, 77), une salle de concert dont la programmation est éclectique, du coup on a découvert pas mal d’artistes de tout genre… En parlant de Rap, Adrien et Gabin (respectivement guitariste et batteur du groupe) y sont allés voir Demi-Portion récemment, il parait que leurs textes sont cools!

Gabin aime bien nous balancer des punchlines de Booba en répète, on se marre bien ! (Il l’écoute en secret dans sa voiture) Il a aimé le dernier Drake aussi. En fait Gabin écoute pas mal de sons Rap/Hip-Hop, son jeu de batterie en est imprégné et ça se ressent dans nos rythmiques.

Pour ma part j’ai accroché sur l’univers de Bhati, un type très bon qui vient du même lycée que nous, il était à l’open-mic de notre 1er festival !

Enfin, on a pour projet de faire une collaboration avec un rappeur, on y pense depuis longtemps. Stay tuned…

Racontez-nous la genèse de votre groupe.

À la base Adrien et moi avons suivi le même cursus scolaire depuis la maternelle. On habite à 500 mètres l’un de l’autre. Ce n’est qu’au lycée qu’on a commencé à se fréquenter, tout ça pour une histoire de ceinture à clous et de sac Eastpak customisé à base de patches blink-182… On est devenus meilleurs amis, plus tard il m’a présenté Sinh et Arjuna, deux futurs membres d’un groupe qui finira par s’appeler SOULFAKERS. Gabin est arrivé en 2010, et cette année notre line-up devenu trio est constitué d’Adrien, Gabin et moi-même Steven.

À quoi fait référence le nom de votre groupe ?

Aux différentes facettes de la personnalité, des masques que les gens portent dans une société trempée dans le paraître, avec un zeste de manipulation et d’hypocrisie. Qui sommes-nous finalement ? Merci la philo, qui nous a beaucoup ouvert l’esprit !

Beaucoup de groupes français, notamment le duo PARADIS, que nous avons présenté dernièrement, revendiquent dans leur chanson un héritage de la langue française. Vous, vous avez choisi de chanter en anglais. Pourquoi ?

On apprécie énormément les sonorités de la langue britannique. Mais ce n’est pas un choix, écrire en anglais fut un réflexe automatique puisque le rock US/UK fait partie de notre culture, on a écouté ça pendant toute notre adolescence, apprit à jouer de nos instruments avec ces artistes internationaux, jusqu’au moment de composer nos premiers morceaux.

Qu’on se le dise, il n’y a pas cette même culture du rock en France.

Il y a d’excellents paroliers français, notamment les Feu ! Chatterton qui grimpe depuis un moment. On adore notre langue, on y a réfléchi mais on n’est pas encore prêts à se lancer. Le public est impartial sur les textes en français, et si on voulait s’y mettre, il nous faudrait un moment pour trouver une esthétique propre autant dans l’écriture que la composition. Bref,  » Never say never!  »

Comment avez-vous construit votre EP  » Where The Lights Dance « ?

Les morceaux ont été composés durant l’Été 2014, l’écriture des textes s’est faite par la suite, une fois que les instrus étaient quasi bouclés, y compris les arrangements. On s’est rendu compte que c’est définitivement un processus à éviter puisque cela a rendu l’écriture très complexe. Il est dur d’improviser une mélodie vocale et une rythmique riche, en étant enfermé dans une instru.

Du coup j’ai mit beaucoup de temps à m’imprégner de l’ambiance des morceaux, afin de trouver des thèmes, pour ensuite définir un champ lexical constitué de mots que j’arrive à faire sonner en anglais. J’ai veillé à soigner mon accent parfois trop frenchisé tout en essayant de trouver mon identité vocale.

Nous avons enregistré cet EP au Squat Studio assisté de Yohann François, de très bon conseil et plus patient que jamais. Un chantier qui s’est étalé sur un an, entre l’organisation du ON AIR FEST, une tournée, un projet de concert symphonique puis plus récemment le changement de line-up. Autant dire que les morceaux ont eu le temps de murir. On en est fiers. Nous avons d’ailleurs retravaillé toute notre identité visuelle pour cet EP, aux côtés de Garance.C qui a aussi réalisé le clip de Once.

Qu’est-ce qui vous inspire ?

Notre quotidien, nos vies personnelles, nos amis, nos passions, nos rêves et nos buts dans la vie. L’art, de manière générale, évidemment. Le sport pour l’esprit d’équipe et le dépassement de soi.

La culture sous toutes ses formes. Le voyage. Les émotions…

Quelles sont vos racines musicales ?

Punk Rockeurs dans l’âme à l’adolescence, puis passer du côté obscur avec le Rock Alternatif et tous ses sous-genres suivis d’une bonne période Métal. Un peu de Blues/Jazz aussi, du Hip-Hop, Funk/Soul pour le groove, sans oublier la musique électronique… un peu de tout en fait.

Et de la musique populaire bien sûr, la bonne formule, puisqu’on peut y fusionner n’importe quel style, alors tant qu’on peut expérimenter ça nous plaît bien.

Parmi les lieux où vous avez joué, quel est celui qui vous a donné le plus d’émotion ?

La Cigale (lors d’un tremplin parisien) c’était fort. Endroit mythique, impressionnant de fouler le plancher d’une telle scène, à peine majeurs à l’époque… Le rêve.

Mais plus récemment, nous avons joué à Torcy (77) accompagnés de l’Orchestre Symphonique du Val Maubuée. Nous étions 60 sur scène, l’énergie était incroyable, ce n’est pas nous qui les accompagnons. C’est eux, qui suivaient les partitions réorchestrées de nos morceaux… Quelque chose a opéré ce soir-là. Rétrospective à voir ici.

Que vous inspire la création française dans son ensemble ?

C’est comme pour tout. Il y a la culture de masse, puis la culture alternative parfois appelée la  » sous-culture « . On se retrouve plutôt dans la seconde option.

On découvre des super choses sur des radios comme Fip, dans des webzines Indés tenus par des mélomanes pointus. Côté TV la seule série que j’ai suivie est donc française et c’était Les Revenants. L’atmosphère, l’intrigue, la photographie, puis la musique de Mogwai, tout m’a plu. Comme quoi, on est capable de réaliser de belles choses.

Pour le reste, on a un riche patrimoine dont on peut être sacrément fiers. La France pèse !

Aujourd’hui, comment vous sentez-vous ?

Logiquement, excités par la sortie imminente de notre nouvel EP. Mais parasités ces derniers jours par les événements tragiques à Paris qui nous ont coupé le souffle, choqué, dévasté… On se sent plus que jamais concernés. Français, mais humains avant tout, dans un pays libre, qui aime la bière et apprécier un concert avec ses potes. On pense fort à tous ces gens disparus tragiquement. C’est toi, c’est moi, c’est nous. On ne nous enlèvera jamais le fait de pratiquer notre art et de le partager, librement.

Un lieu qui vous inspire.

Comment ne pas répondre le Bataclan

Vos références French Touch.

Phoenix, Christine & The Queens, Frànçois & the Atlas Mountains, -M-, Brigitte, Pendentif, Gojira, Last Train, Minuit, Ibrahim Maalouf, Magma… Pas de jaloux !

Prochaine date :

SOULFAKERS se produira à l’Atmosph’Airs (Mouroux, 77) le samedi 28 Novembre 2015

Retrouvez l’album de SOULFAKERS en téléchargement sur notre site :

 

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