Ils sont deux à ouvrir en 2013 une nouvelle voie pour un whisky français, Jean Moueix et d’Alexandre Sirech.
Mais c’est sur une idée d’Alexandre Sirech, qui dans les années 1990 oeuvrait en Ecosse pour une célèbre marque de Scotch, que la marque est né. Sa fibre patriote et son goût du terroir, il habite les Landes girondines, l’amènent à rêver d’un whisky entièrement français.
Leur humour, leur attention à l’autre, s’intègrent dans un épicurisme contagieux.
De même que leur patriotisme, autre ligne de conduite qui leur fait sélectionner pour leur whisky des composants et un processus intégralement français : l’orge, la meunerie, le brassage, les distilleries, les chênes de l’Allier qui servent à confectionner les barriques, les chais de vieillissement, le conditionnement, l’étui, la bouteille, l’étiquette et jusqu’à la capsule.
Un souci du détail qui est aussi leur marque de fabrique.
Historiquement, toutes les marques de whisky produisaient des blends, à savoir des mélanges de grains d’orge maltés et d’autres céréales.
Après guerre, les écossais ouvrent la voie aux whiskies » single malt « , élaborés exclusivement avec de l’orge maltée et provenant d’une seule distillerie.
Pour les deux compères se sera un assemblage de trois malts, un triple malt.
En privilégiant un assemblage triple malt, Jean et Alexandre sont dans la lignée culturelle des grands Bordeaux, vins d’assemblage : merlot, cabernet, petit verdot.
Bellevoye s’inscrit d’emblée dans la lignée des grands whiskies.
Une sélection drastique a été opérée auprès des trois meilleures distilleries françaises.
En assemblant trois whiskies de trois distilleries différentes, sélectionnées chacune pour sa tonalité originale, Bellevoye tend vers l’idéal d’équilibre recherché.
Les whiskies issus de trois distilleries à partir de grains d’orge de céréaliers français sélectionnés présentent des caractéristiques différentes et complémentaires. Ils ont déjà passé entre trois et huit ans en barriques de chêne dans leur distillerie respective. C’est ensuite le travail de l’équipe d’assembleurs des Bienheureux qui permet de procéder à la formulation finale.
Puis ce whisky assemblé va vieillir un an de plus en barriques de chêne dans les chais de Bellevoye.
Dégustation – Bellevoye Triple Malt.
La couleur claire est ambrée.
Le nez, élégant et persistant révèle des arômes de fleurs séchées, de miel et de vanille, d’épices douces.
Le caractère malté est retenu, le fruit est discret, pêche et abricot sec, les épices douces du bois exhalent des arômes subtils de torréfaction, très agréables.
En bouche, le whisky est bien structuré, puissant avec une texture crémeuse et une longueur convaincante.
Émergent les épices du bois, la vanille, le pain d’épices.
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