A LA MODE |

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L’art de paraître au 18e siècle

Au 18e siècle, la naissance de la mode est d’abord celle de nouveaux métiers et d’une presse spécialisée, et constitue le signe d’une transformation accélérée de la société. Le style français, porté à la fois par l’aristocratie et la haute bourgeoisie urbaine, s’impose dans toutes les cours et les villes d’Europe.

Le parcours de l’exposition se déploie en quatre univers distincts, comme autant de facettes qui explorent le lien entre les peintres et la fabrique de
la mode.

Vue de l’exposition © Musée d’arts de Nantes – C. Clo

Le premier chapitre de l’exposition s’attache à démontrer l’accélération des phénomènes de mode, autant en peinture que dans le vêtement, dans un jeu de compétition entre les élites dirigeantes et les classes montantes.

Dans une nouvelle logique du paraître et de la séduction, les individus prennent pour modèles leurs contemporains plus que leurs ancêtres, alors même que de nouvelles formes vestimentaires se multiplient (habit à la française, « robe volante », robe à la française, robe à l’anglaise…).

Adélaïde Labille-Guiard, Portrait de femme, vers 1787, huile sur toile,
100,6 x 81,4 cm, Quimper, musée des
Beaux-Arts, © Musée des beaux-arts de Quimper

Le deuxième chapitre met en scène les peintres comme acteurs de la « fabrique de la mode », ils se révèlent les vrais ancêtres des couturiers et créateurs de mode : de fait, ils inventent silhouettes, motifs textiles, décors d’accessoires, d’objets de poche et de toilette, tout en réalisant les dessins pour la presse spécialisée.

Charles André Vanloo_Portrait d’inconnu du règne de Louis XV

Ils jouent en effet un rôle décisif dans ce nouveau secteur économique : conceptions de motifs textiles, réalisations de décors d’accessoires, inventions de silhouettes pour la presse de mode.

Le troisième chapitre, « Fantaisies d’artistes », explore les liens entre des mondes picturaux imaginaires – fêtes galantes de Watteau et Lancret, pastorales enchantées de François Boucher – et des vêtements devenus iconiques grâce à eux.

La société du 18e siècle, friande de théâtre et de spectaculaire, se met littéralement en scène.
Tableaux, mode, bals, spectacles, salons, promenades, cette nouvelle « culture de la mondanité » mêle indistinctement a théâtralité sociale à tous ses divertissements. Les travestissements et déguisements y occupent une place d’honneur.

Louis Roland Trinquesse_Le Serment à l’amour

Enfin la dernière partie, « Pour une histoire du négligé-déshabillé », porte un regard inédit sur la vogue grandissante du négligé dans le vestiaire masculin et féminin, de la robe de chambre à la robe empire, des voiles des vestales au déshabillé antique.

Etienne Aubry, Louis-Claude Vassé,
1771, huile sur toile, 129 x 96,9 cm,
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon,
© RMN-Grand Palais, (Château de Versailles) / Franck Raux

Elle met en lumière l’évolution d’une nouvelle silhouette féminine, qui s’allonge et se simplifie jusqu’au monochrome blanc.

Musée d’arts de Nantes 10. rue Georges-Clemenceau 44 000 Nantes

www.museedartsdenantes.fr

 

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