Depuis plus de quarante ans, Armet Francis s’est donné pour mission de documenter la diaspora africaine. Photographe jamaïcain et britannique doté d’une compréhension aiguë de la conscience noire, ses images sont des moments d’affirmation de la vie qui célèbrent la résilience et la survie des cultures diasporiques africaines.
For more than four decades, Armet Francis’ mission in photography has been to document the African diaspora. A Jamaican-British photographer with an acute understanding of black consciousness, his images are life-affirming moments that celebrate the resilience and survival of African diasporic cultures.
Jeune enfant, Francis a immigré de Jamaïque en Grande-Bretagne dans les années 1950. Cette expérience de déracinement et d’aliénation politique a produit un profond sentiment de dislocation et a eu un impact sur sa vie. Se sentant culturellement déplacé, Francis s’est tourné vers la photographie pour partager son désir d’entrer en contact avec le monde panafricain, riche et diversifié.
Francis immigrated as a young child from Jamaica to Britain in the 1950s. This experience of being unrooted, and politically alienated produced a profound sense of dislocation and impact on his life. Feeling culturally displaced, Francis turned to photography as an aid to share his desire to connect with the rich and diverse Pan-African world.
Il a ensuite développé l’idée du triangle noir pour guider sa pratique photographique à partir de 1969.
Selon les propres termes de l’artiste, le concept est né d’un – besoin personnel de découvrir les dimensions de l’expérience des Noirs… le triangle m’est apparu pour la première fois en pensant à la route de la traite des esclaves, c’est ainsi que j’en suis venu à vivre dans le Triangle : L’Afrique, les Amériques et l’Europe… Je devais capturer cela à travers mon appareil photo, à travers mon travail… Un homme réagissant à son destin.
He later developed the idea of ‘The Black Triangle’ to guide his photographic practice from 1969. In the artist’s own words the concept was forged through a “personal need to discover the dimensions of the experiences of Black people…the triangle first came to me in thoughts of the slave trade route, that is how I came to live in the Triangle: Africa, the Americas and Europe…I had to capture it through my camera, through my work…A man reacting to his destiny.
Le parcours photographique de Francis, qui s’étend sur plus de 40 ans, résume les expériences fragmentées des communautés diasporiques. Ses photos de mode du marché de Brixton dans les années 1970 sont des images ludiques et rares de la joie et de la célébration des Noirs. Les portraits qu’il a réalisés en 2008 des personnes arrivées par l’Empire Windrush sont des interventions critiques qui ont permis de donner un nom aux visages de ceux qui ont fait ce voyage historique qui a changé la Grande-Bretagne à jamais. Il a photographié de jeunes Londoniens noirs qui sont descendus dans la rue pour protester contre l’absence de justice pour ceux qui ont péri dans l’incendie de New Cross en 1981, ainsi que des activistes politiques tels qu’Angela Davis. D’un point de vue critique, Francis a consacré sa longue carrière à donner de la visibilité à une individualité fière et radicale, dans le cadre du canon de la photographie britannique.
Francis’ photographic journey over 40 years encapsulates the fragmented experiences of diasporic communities. His 1970s Brixton Market fashion shoots are playful and rare frames of black joy and celebration. His 2008 portraits of those who arrived on the Empire Windrush are critical interventions that gave names to the faces of those who journeyed on that historic voyage that changed Britain forever. He photographed young black Londoners who took to the streets in protest at the lack of justice for those that perished in the New Cross Fire of 1981, and political activists such as Angela Davis. Critically, when viewed through the canon of British photography Francis has dedicated his long career giving visibility to a proud, radical individuality.
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