DANCE AND MUSIC |

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La musique n’est pas une simple distraction même si elle est parfois futile.

Le siècle passé en fut un vibrant exemple, les styles musicaux furent et seront toujours les détonateurs ou les accompagnateurs des révolutions.

Qu’elles soient douces ou plus violentes ses lames de fond sont sociétales, culturelles, sexuelles… sérieusement politiques et futilement jouissives.

L’exposition regarde, avec les yeux de sept photographes, cette relation organique entre les musiciens et les spectateurs. Elle capte la joie et le besoin incommensurables de bouger sur des notes.

7 photographes | 7 Artistes

ALAIN DISTER (1941 – 2008)

Photographe et écrivain, Alain Dister a été le témoin privilégié de la culture rock, des années 60 à 2008. Du Summer of Love de San Francisco aux punks japonais des années 1990, il se trouve constamment sur les scènes émergentes, aux côtés de Jimi Hendrix, Led Zeppelin, Pink Floyd, Frank Zappa…

Concert de Cream. Paris 1/6/1967 , Palais des Sports., 1970 Tirage argentique vintage noir et blanc. Signé et légendé par l’artiste 19,8 x 30 cm Épreuve d’artiste

Marqué par la Beat Generation, Alain Dister rencontre souvent ses principaux acteurs comme Ginsberg ou Corso, et traverse pendant quarante ans l’Amérique du Nord en tous sens, captant au passage les routes, paysages, ambiances, bikers, motels, frontières, graffitis.

DAVID GODLIS (1951 – )

Connu pour ses clichés des premières heures du punk, David Godlis fait ses débuts en photographiant ses amis pendant sa deuxième année à l’université de Boston où il étudie la littérature anglaise.

Par la suite, il part étudier la photographie à l’école Image Works à Cambridge, Massachusetts pendant deux ans.

Blondie, CBGB, 1977 Tirage argentique, 41 x 51 cm

C’est en 1975 que les rues de New York lui donnent une ouverture sur la culture punk des années 70. En tombant sur CBGB, club mythique et temple du rock new-yorkais, il découvre des artistes émergeant tels que Blondie, The Ramones et Patti Smith.

Sa prise de photo instinctive capture l’intimité et la sincérité au sein du punk rock. Il s’impose comme l’un des photographes les plus importants du punk américain.

SEYDOU KEÏTA (1921 – 2001)

Photographe autodidacte, Seydou Keïta commence à faire de la photographie avec un Kodak Brownie Flash en 1935. Il ouvre ensuite son studio en 1948 à Bamako et se spécialise dans le portrait.

Sans titre (1977), 1998 signé daté devant Tirage Noir & Blanc

Le photographe gagne rapidement une renommée de portraitiste d’excellence en Afrique de l’Ouest. Travaillant avec la lumière du jour, il ne prend que des clichés uniques dans lesquels transparaissent grâce et élégance.

Ses photographies constituent un témoignage personnel et précis de la société malienne de la fin des années 40 à 1963.

JONAS MEKAS (1922 – 2019)

En 1944, Jonas et son frère Adolfas sont détenus dans un camp de travail forcé à Elmshorn, Allemagne. Fin 1949, l’Organisation des Nations Unies pour les réfugiés, installe les deux frères à New York City.

Dès son arrivée à New York, il commence à tenir un journal filmé (Walden, Lost Lost Lost, Scenes from the life of Andy Warhol, etc.) Il sera profondément impliqué dans le mouvement du film américain d’avant-garde.

En 1954, il lance la revue Film Culture, et tient de 1958 à 1976 dans Village Voice une chronique où il défend ardemment le cinéma underground qu’il va contribuer plus que quiconque à fédérer, organiser et faire connaitre dans le monde entier.

VINCENT ROSENBLATT

Vincent Rosenblatt, parisien d’origine, part vivre à Rio de Janeiro au Brésil en 2002 après ses études à l’École Nationale des Beaux Arts de Paris.

Une fois installé à Rio, il met en place un atelier de photographie appelé Olhares do Morro sur les collines de la favela de Santa Marta où il enseigne la pratique de la photographie à la jeunesse locale.

Baile Funk Dancers #069, Os 22 do Passinho, Morro do Borel , Impression Fine Art sur papier baryté. 18 x 27 cm Édition 1/12 (RoVi0003)

Vincent Rosenblatt travaille également comme photojournaliste et documente les scènes underground de Baile Funk et la culture urbaine marginale au Brésil, thèmes privilégiés de ces œuvres.

MALICK SIDIBÉ ( 1935 – 2016 )

Photographe de quartier malien, Malick Sidibé commence sa carrière après la décolonisation du Mali dans les années 60 avec l’ouverture du Studio Malick.

Alors que la vie nocturne de Bamako émerge, le rock’n’roll et le twist s’imposent dans la ville.

C’est lors de soirées survoltées que Sidibé prend ses clichés rendant compte de la joie nouvelle de la jeunesse. Les scènes de fêtes qu’il rapporte laissent place à la modernité, l’élégance et la séduction.

Ses portraits vivants capturent complicité et insouciance.

AGNÈS B.

agnès b. est née à Versailles. À 17 ans, elle se marie à un homme passionné par les livres et le cinéma, l’éditeur Christian Bourgois.

Elle gardera toujours l’initiale de ce nom qui deviendra sa signature de styliste : agnès b.

En 1973, elle dépose sa propre marque et ouvre sa première boutique en 1976 dans une ancienne boucherie du quartier des Halles, au 3 rue du Jour. En 1984, elle inaugure une galerie d’art attenante, la Galerie du Jour. En 1997, la galerie s’installe rue Quincampoix, à la suite de Jean Fournier, et se dote d’une librairie, la Librairie du Jour.

Avec l’artiste Christian Boltanski et le commissaire d’exposition Hans-Ulrich Obrist, elle crée un « périodique hybride », Point d’ironie, aujourd’hui distribué gratuitement à 100 000 exemplaires dans le monde.

En 2018, la galerie et la librairie deviennent nomades, le temps de rejoindre La Fab., un lieu pour tous-tes, dont l’ouverture a eu lieu en 2020, Place Jean-Michel Basquiat dans le 13e.

Exposition à découvrir avant le 19 Février !!

La Fab. – Place Jean-Michel Basquiat 75013 Paris

  • mercredi – samedi 11:00 – 19:00 / dimanche 14:00 – 19:00

Entrée libre dans la Galerie du Jour

www.la-fab.com

 

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