Le nom de Denis Dailleux est associé à l’art délicat du portrait. Les photos d’enfants qu’il a réalisées à Persan-Beaumont (Val-d’Oise), dans les années 90, relèvent moins d’une photo documentaire que d’un geste vers l’autre. Cadrer des enfants qui grandissent dans des cités aux perspectives bouchées est un défi.
Denis Dailleux l’a relevé en resserrant le décor pour ne plus s’attarder que sur les corps menus, repoussant dans l’ombre la matière dure des murs. Ces images en noir et blanc, nées d’une chimie secrète, témoignent de sa capacité à détourner les clichés de la banlieue pour y réintroduire de la grâce et de l’innocence.
Denis Dailleux est représenté par VU’, Paris.
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