Après la série L’Ambulance 13, qui retrace les aventures humaines des services de santé de l’armée de Terre et la Marine en 1914, les Éditions Grand Angle s’attaquent à la plus grand bataille de l’histoire : Verdun.
Cette nouvelle série présente se douloureux moment de l’histoire au travers d’une femme – Fernande – et de ses 10 ans de combat pour réhabiliter la mémoire de son mari – le sous-lieutenant Gustave Herduin, fusillé sans jugement sur le champ de bataille de
Verdun.
« Je t’embrasse pour la dernière fois, comme un fou. Crie après ma mort contre la justice militaire. » – Gustave Herduin dans une lettre à sa femme.
En 1916, Gustave Herduin commande la 17e Compagnie du 5e Bataillon, appartenant au 347e Régiment d’Infanterie. Celui-ci est envoyé en renfort dans le secteur de Verdun où il est soumis bientôt à un bombardement intense et continu de l’artillerie allemande,
bombardement qui atteint son paroxysme le 7 juin durant la prise du fort de Vaux.
Littéralement épuisés, constamment sous le feu ennemi et sans possibilité de ravitaillement, Herduin et la quarantaine d’hommes qui l’accompagnent se replient.
Ils se présentent en piteux état à un officier appartenant au 293e RI pour lui demander des instructions.
Ce dernier les admoneste durement, refusant de les intégrer à son unité et leur intimant l’ordre d’aller reprendre le terrain perdu par leur régiment.
Conscient qu’il n’est pas possible avec une quarantaine d’hommes exténués de reprendre le terrain, Herduin décide de descendre à Verdun.
Ils y retrouvent avec joie des camarades qu’ils croyaient tués ou faits prisonniers, mais dont les visages graves laissent présager une mauvaise nouvelle.
En effet, le capitaine Delaruelle vient de recevoir un pli signé du colonel Bernard :« Fusillez immédiatement le lieutenant Herduin, coupable d’abandon de poste ».
Comme de nombreuses veuves, Fernande Herduin a attendu la fin de la guerre pour s’engager dans un long et persévérant combat pour obtenir la réhabilitation de son mari.
Qu'en pensez-vous ?