Jacques d’Adelswärd-Fersen

Jacques d’Adelswärd-Fersen

Ils sont deux, comme de coutume, mais c’est Octave Hamard, le chef de la sûreté, qui est présent en personne, et Blot, son adjoint, qui l’accompagne dans un appartement du rez-de-chaussée du 18. avenue de Friedland à Paris, avec des policiers en civil.

Ils viennent arrêter un jeune et riche aristocrate, un poète de 23 ans, le baron Jacques d’Adelswärd.

Le mandat de dépôt indique : « Outrages publics à la pudeur. Excitation de mineurs à la débauche. »

Certains en ont fait un oisif, un décadent, un « Éros aptère », comme l’écrivit Jean Cocteau. Jacques d’Adelswärd-Fersen (1880-1923) a sans conteste sa légende noire : les goûts hétérodoxes d’un jeune aristocrate trop riche.
Une affaire de mœurs impliquant des adolescents, qui le jette sur les routes de l’exil.

Et puis Capri, le port d’attache où il finit par trouver refuge et se fait bâtir une demeure somptueuse, la Villa Lysis.

La création d’Akademos, première revue française à aborder ouvertement l’homosexualité, où écrivirent Colette, Maxime Gorki, Georges Eekhoud, Anatole France

Enfin, à quarante-trois ans à peine, le suicide… puis la résurrection dans L’Exilé de Capri, le roman que lui consacre, en 1959, Roger Peyrefitte.

À travers photographies, lettres et archives familiales inédites, les auteurs de cet ouvrage reviennent sur la vie de celui qui fut avant tout un homme de lettres, et occupa une place singulière dans l’effervescence du Paris et du Capri de la Belle Époque.

Éditions Séguier
Format : 15 x 21 cm
296 pages

 

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