C’est dans le Moyen-Âge que Floryan Varennes puise la majeure partie de son inspiration.
Passionné par la figure de Jeanne d’Arc, mais également par les récits chevaleresques et l’héraldique, cet artiste et historien français s’approprie aussi bien les formes, les vêtements, les objets que le vocabulaire typique de l’époque médiévale.
Sous la forme de sculptures (le plus souvent) et d’installations, ses pièces imitent tantôt les bannières des vassaux belliqueux, tantôt une lance de joute ou l’écu frappé d’un blason, auxquels il insuffle une esthétique froide et clinique à travers l’emploi du verre, du Plexiglas ou encore des sangles et orthèses médicales – des matériaux qui donnent à ses œuvres une dimension indéniablement uchronique.
Dans une évidente cohérence plastique, l’artiste présente au Centre hospitalier de Chambéry sa dernière installation baptisée “La Meute”, composée de fragments d’armures médiévales en PVC pourvues d’anneaux métalliques et accrochées au mur.
De l’être humain, cette œuvre dit l’absence : l’absence ambiguë d’un corps tantôt guerrier, protégé par ces spalières (ces pièces d’armures qui protégeaient les épaules) souples et translucides, tantôt érotisé par des accessoires qui le contraignent pour accroître son plaisir.
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