A l’instar des peintres préraphaélites, l’artiste Marie Noëlle Pécarrère détourne principalement des peintures de la Renaissance Italienne à partir de photomontages numériques avec des selfies méticuleusement repris en peinture.
Ma peinture est un prétexte au questionnement, où la figuration est un cheval de Troie qui nous entraîne plus loin, dans le champ revendiqué de la conceptualisation par l’image.
Un art qui se refuse à n’être que rétinien, mais pour véhiculer des points de vue, s’offrir des partis pris moins frileux que les refuges confortables de l’informel ou de l’indéterminé. Marie Noëlle Pécarrère
Dans sa série d’autoportraits qui pourrait évoquer ceux de Frida Kalho, l’artiste incorpore des éléments futuristes anachroniques pour réaliser ses tableaux, artefacts improbables de faux portrait historiques de femmes mécaniques.
Les références sont multiples , des collages de Raoul Haussman ou Max Ernst en référence au Dadaïsme ou au Surréalisme à la photographe Cindy Sherman, mais le fait de détourner des portraits de la renaissance renvoie
immédiatement à la doctrine humaniste qui inspire le transhumanisme contemporain désirant optimiser technologiquement les capacités humaines.
L’ hommage ironique de ce post modernisme néo-préraphaélite ne tend pas à ridiculiser les peintres anciens dont je respecte le style et les techniques le plus fidèlement possible, ni à fustiger l’art contemporain dont j’applique scrupuleusement les démarches, cherchant davantage à élargir l’horizon des possibles en combinant des univers qui semblent antinomiques mais se rejoignent autant dans la forme que dans le fond. Marie Noëlle Pécarrère
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