NAISSANCE DE LA GRÈCE MODERNE 1675-1919
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les ambassadeurs en route vers la Sublime Porte (gouvernement du sultan de l’Empire ottoman à Constantinople) découvrent en Grèce une province ottomane, qui intéresse vivement les artistes et intellectuels.
Influencé par la présence allemande et française sur son territoire, le nouvel État grec, libérée en 1829, construit son identité culturelle moderne en puisant aux sources du néoclassicisme français et allemand.
Les territoires qui forment la Grèce actuelle appartiennent à ce que nous appelons l’Empire byzantin, conquis à partir de 1071 par les Ottomans.
En 1456, Athènes est prise par les Turcs. La tradition chrétienne n’en reste pas moins très présente et la religion orthodoxe centrale pour la culture grecque. L’exposition montre aussi le développement de l’art de l’icône post-byzantine à l’époque moderne dont un rare Gréco prêté pour la première fois à cette occasion.
L’exposition est introduite par l’escale du marquis de Nointel, ambassadeur de Louis XIV auprès de la Sublime Porte à Athènes en 1675. La perception française de la Grèce est alors celle d’une province un peu endormie de l’Empire ottoman.
Le nouvel État grec doit tout réinventer et se forger une identité européenne pour ainsi se démarquer de cinq siècles d’occupation ottomane. Dès lors, il s’agit d’élaborer des canons de la langue, de définir un urbanisme emprunté à Munich.
À la fin du XIXe siècle, les grandes Expositions Universelles de Paris en 1878, 1889 et 1900 donnent à voir un nouvel art grec moderne, marqué par la reconnaissance de l’identité byzantine et orthodoxe de la Grèce. L’exposition se conclut avec des œuvres du groupe grec Techni, proche des avant-gardes européennes, qui expose à Paris en 1919.
Catalogue de l’exposition
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