Catel oeuvre depuis 1990 dans l’illustration avant de tenter l’expérience de la bande dessinée. De son coté, José-Louis Bocquet a pratiqué presque tous les métiers de la bande dessinée, de libraire à attaché de presse, en passant par éditeur ou critique. Tout deux amoureux du 9ème Art, et après Kiki de Montparnasse et Olympe de Gouges, ils se lancent dans une Bio Dessinée de Joséphine Baker.
Joséphine Baker, née Freda Josephine McDonald le 3 juin 1906 à Saint-Louis dans le Missouri. D’origine métissée afro-américaine et amérindienne des Appalaches, elle est souvent considérée comme la première célébrité noire.
Freda Josephine McDonald fille de Carrie McDonald, danseuse métisse noire et amérindienne, et probablement d’Eddie Carson, musicien de rue itinérant avec des origines espagnoles. Artistes, ses parents ont monté ensemble un numéro de chant et de danse mais Eddie abandonne sa famille en 1907. Carrie McDonald se remarie avec un ouvrier, Arthur Martin, dont Joséphine prend le nom. La jeune métisse passe une partie de son enfance à alterner l’école et les travaux domestiques pour des gens aisés chez qui sa mère l’envoie travailler. À cette époque, Joséphine n’a d’autre choix que de contribuer, par son salaire, à faire vivre la fratrie dont elle est l’aînée ; la famille est très pauvre et s’est agrandie : Carrie et Arthur ont eu trois enfants qu’il faut nourrir. Joséphine quitte l’école en février 1920 pour se marier. L’heureux élu est Willie Wells, lui et Joséphine, alors âgée de 13 ans, vivent dans la maison des Martin.
Après la fin de son premier mariage, en 1920, Joséphine Baker, qui danse depuis qu’elle est toute petite, rejoint un trio d’artistes de rue appelé le Jones Family Band, qui est ensuite intégré dans la troupe itinérante des Dixie Steppers. C’est au moment où leur tournée s’arrête à Philadelphie que Joséphine fait la rencontre de Willie Baker. Pour gagner sa vie, elle danse au Standard Theater, où elle gagne 10 dollars par semaine.
Mais Joséphine Baker voit grand, et l’envie de danser à Broadway la pousse, âgée d’à peine 16 ans, à quitter son second mari pour aller tenter sa chance à New York. Une fois sur place, elle met peu de temps à se présenter au Music Hall de Broadway, sur la 63e rue. Là, elle essuie plusieurs refus de la part du directeur avant d’enfin se voir offrir un rôle sommaire. Elle joint donc la troupe de la comédie musicale Shuffle Along, un spectacle populaire à la distribution entièrement noire.
Au bout de deux ans de tournée, elle change d’allégeance et s’associe au Plantation Club, où elle fait la rencontre de Caroline Dudley Reagan. Cette mondaine, épouse de l’attaché commercial de l’ambassade américaine à Paris Donald J. Reagan, voit en Joséphine Baker un grand potentiel. Elle lui offre donc un salaire de 250 dollars par semaine si celle-ci accepte de la suivre en France, où Reagan veut monter un spectacle dont Joséphine Baker sera la vedette : la Revue nègre.
En une nuit la petite danseuse nue afro-américaine devient la coqueluche des Années Folles, fascinant aussi bien Picasso que Cocteau, Le Corbusier ou Simenon. Dans un parfum de scandale, les années 1930 la voient devenir la première star noire mondiale, de Buenos Aires à Vienne, de Londres à Tunis. En 1939, Joséphine prend la nationalité française. Engagée dans la résistance pendant la guerre, la chanteuse est consacrée Compagnon de la Libération par le général de Gaulle. Dès les années 1950, installée dans le Château des Milandes, l’artiste se partage entre sa carrière et l’éducation de sa Tribu Arc en Ciel : 12 orphelins de nationalités différentes qu’elle adopte, en écho à sa lutte constante contre le racisme aux côtés de Martin Luther King. En 1968, ruinée, elle parvient à sauver sa famille grâce à Brigitte Bardot et Grace Kelly. En 1975, la chanteuse meurt quelques heures après son retour triomphal sur une scène Parisienne.
Editions Casterman
17 × 24 cm
450 pages en noir et blanc
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