Intitulée Les enfants de l’ère Meiji. À l’école de la modernité (1868-1912), l’exposition esquisse un portrait des enfants japonais qui ont grandi à la fin du XIXe siècle, à un moment charnière de l’histoire du Japon où la modernisation et l’ouverture à l’Occident métamorphosent le visage du pays.
Durant l’ère Meiji, le Japon s’ouvre à l’Occident et met en place progressivement un nouvel enseignement scolaire qui va de pair avec les objectifs de modernisation du pays : les cours deviennent collectifs et sont en partie calqués sur le modèle occidental ; l’école devient obligatoire pour tous les enfants, garçons et filles, même ceux issus des classes populaires.
C’est dans ce contexte que font leur apparition, sur les murs des classes, les planches illustrées que remplaceront par la suite les manuels scolaires, et les « estampes de brocart » éducatives destinées aux enfants, éditées notamment par le ministère de l’Éducation.
Parallèlement aux « estampes éducatives » et aux « images-jouets », se développent dans les années 1890 des estampes de genre prenant pour sujet la vie des enfants. Ainsi, le visiteur pourra découvrir des « ukiyo-e représentant des enfants », des « ukiyo-e destinés aux enfants » tels que des estampes pédagogiques pour s’instruire, ainsi que des estampes-jouets pour s’amuser ou encore des estampes de récits pour rêver.
L’exposition donne à voir des œuvres de ce type signées de quatre maîtres de l’estampe : Yôshû Chikanobu, Okada Gekkô, Miyagawa Shuntei et Yamamoto Shôun.
Actifs durant l’époque Meiji, ils rendent parfois compte de la nostalgie croissante pour l’époque Edo alors qu’apparaît un mouvement nationaliste qui s’oppose à la politique d’occidentalisation.
Maison de la culture du Japon, Paris
Exposition jusqu’au 21 mai 2022
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