Aujourd’hui, commence une rétrospective des plus belles robes portées, à la ville et sur les plus belles scènes, par l’immense icône, Dalida, au Palais Galliera de Paris.
Parallèlement, et plus exactement mardi prochain, nous fêterons le triste anniversaire des 30 ans de sa disparition, avec en mémoire, ses derniers mots : ‘Pardonnez-moi, la vie m’est insupportable‘.
De son vrai nom Yolanda Gigliotti, Dalida est née au Caire le 17 janvier 1933.
Issue d’une famille italienne immigrée en Egypte, elle est la seule fille parmi deux frères, Orlando son aîné et Bruno, le cadet.
Trois ans après avoir participé à un concours de beauté, elle participe au concours de Miss Egypte et gagne le premier prix. Elle est alors engagée comme actrice pour tourner dans des films au Caire, le Hollywood de l’Orient. Elle y est repérée par un réalisateur français. Yolanda, devenue Dalila, rêve de Paris.
Mais les temps sont difficiles. Le cinéma français n’a pas de place pour elle. Alors, pour subvenir à ses besoins, elle prend des cours de chant. Elle est engagée dans un cabaret des Champs Elysées, et plus tard à la Villa d’Este. Elle y est présentée comme la « Révélation de la chanson française« .
Bruno Coquatrix vient de racheter un vieux cinéma parisien, « l’Olympia », où il anime une émission de variétés, « Les Numéros un de demain« . Dalila est invitée et elle choisit d’interpréter « Etrangère au Paradis« . A cette occasion, elle rencontre deux hommes : Lucien Morisse, directeur artistique d’Europe 1, et Eddy Barclay, éditeur de disques. Ils sont décidés à trouver la perle qui leur permettra de lancer leurs entreprises respectives. Dalila, devenue DALIDA, semble être l’artiste qu’il leur faut.
La suite, on la connaît…
Le Palais Galliera lui rend hommage en exposant sa garde-robe, objet d’une récente donation faite par son frère Orlando. Amoureuse de la mode, elle a tout osé, tout porté : robes New-Look des années 50 griffées Jacques Estérel, robe chasuble du Balmain seventies, sobre et chic en Loris Azarro, flamboyante en costumes paillettes et disco par Michel Fresnay dans les années 80, classique et indémodable en Yves Saint Laurent rive gauche, sans oublier Jean-Claude Jitrois qui disait qu’habiller Dalida « c’est comme habiller les stars pour le Festival de Cannes »…
La garde-robe de Dalida s’ouvre par une robe de velours couleur rideau de scène créée par Jean Dessès, en 1958, pour son premier récital en tête d’affiche à Bobino.
Le vestiaire de jeunesse de Dalida est marqué par la parenté formelle entre tenues de ville et de scène. De ces robes au décolleté généreux, à la taille étranglée, dont la jupe balance lorsque la chanteuse esquisse des pas de danse, naît une silhouette inscrite dans son époque, encore influencée par la ligne New Look de Christian Dior.
Les rêves de la jeune fille du Caire qui voulait devenir une star de cinéma se réalisent offrant sa beauté aux grands écrans des salles obscures. Ainsi, le final de l’exposition dans la salle carrée projette le visiteur dans l’univers du cinéma avec costumes et extraits de sa filmographie.
Exposition jusqu’au 13 Août 2017
PALAIS GALLIERA
Musée de la Mode de la Ville de Paris
10 av. Pierre Ier de Serbie, Paris 16e
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