FLUID DYNAMICS
Xavier Murillon, basé à Paris, n’est pas un photographe comme les autres. Depuis 2019, Studio Latil — son atelier — l’a vu tisser son univers où le corps, l’eau, le souffle se mêlent dans des instants suspendus. Il ne capture pas seulement ce qui se voit, mais ce qui se ressent, ce qui glisse, ce qui oscille. Dans ses portraits ou ses travaux mode, son style est une élégance discrète : lumière douce, composition retenue, regard intérieur.

Mais au-delà du portrait, il y a Fluid Dynamics — un projet personnel dont le titre seul évoque la matière mouvante, les formes changeantes, les surfaces qui respirent. Imaginez un monde où l’eau ne coule pas simplement, mais dialogue : elle joue avec la lumière, elle plisse, se froisse, se déploie — presque vivante.
Xavier Murillon y explore l’eau comme une matière plastique, souple, sensuelle, capable de devenir décor, drapé, scène.

Dans Fluid Dynamics, le photographe refuse les éclaboussures ostentatoires. Non, il préfère les rides subtiles, les reflets discrets, les gestes de l’eau comme des caresses invisibles. L’image ne crie pas, elle chuchote. Une silhouette floue dans l’onde, un morceau de peau qui émerge — partiellement — entre deux jets, ou un drapé d’eau que la lumière traverse.
C’est un travail de patience, de précision, de composition presque chorégraphique. L’eau devient partenaire, complice. Le mouvement est capté dans ses demi-teintes — ni figé, ni tumultueux — juste assez pour que le regard veuille rester, s’attarder, s’y perdre.


Pourquoi ce travail touche comme une confidence
Parce qu’il incarne ce que l’art contemporain oublie souvent : le mystère, le suspense, la beauté dans l’éphémère.
Xavier Murillon, dans Fluid Dynamics, redonne à l’eau ce pouvoir ancien de métaphore : d’émotion, de sérénité ou de trouble. Parce qu’au fond, ce qui glisse, ce qui coule, ce qui tremble, c’est souvent ce que l’on tait, ce que l’on craint ou ce que l’on désire.








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