Midare Mandara T.2・ミダレ・マンダラ

Midare Mandara T.2・ミダレ・マンダラ

L’érotisme comme calligraphie du corps

Il est des œuvres qui ne se lisent pas, mais se respirent. Midare Mandara – Tome 2, publié chez Seikô Éditions, s’impose comme l’une de ces expériences sensuelles où la frontière entre art, désir et mysticisme se dissout dans un bruissement d’encre et de peau.

Sous la plume voluptueuse et méticuleuse de son auteur, le manga érotique devient un mandala de volupté et de contemplation. Les corps s’y entremêlent comme des idéogrammes sacrés, dessinés avec la précision d’un calligraphe et la ferveur d’un poète. Chaque trait, chaque silence, chaque regard suspendu évoque une tension entre plaisir et transcendance – un érotisme d’initié, presque spirituel.

Ce second tome poursuit la quête entamée dans le premier : celle d’une énergie vitale, un souffle charnel où le profane rencontre le divin. Les scènes d’amour y sont moins des effusions que des rites intérieurs, des passages secrets vers un ailleurs sensuel et métaphysique.

Midare Mandara, c’est le raffinement du Japon ancien confronté à la fièvre moderne. Un livre à lire à voix basse, à caresser du regard, et à laisser infuser longtemps – comme un thé rare ou un parfum d’interdit.

Un bijou pour esthètes du frisson et du dessin.

Editions Seikô

 

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