PEINTRES D’ASIE : INDONÉSIE, CHINE & VIETNAM
Voici une rentrée dynamique cette année avec une 44e vente dédiée à l’art moderne asiatique qui ouvre les festivités dès le 10 septembre.
Présentation d’une toile inédite signée d’un artiste originaire de Bruxelles, Le Mayeur de Merprès.
Si le sujet est fidèle au peintre, deux ravissantes balinaises dans un intérieur, son format et son parfait état de conservation font de cette peinture une très rare opportunité d’acquisition pour tout collectionneur averti.
Les travaux des élèves de l’École des beaux-arts de l’Indochine occupent ensuite la part belle de cet opus, avec de très belles découvertes comme notamment ces délicates soies en provenance des expositions
d’Algérie.
Parmi les artistes présentés
Agus Wakidi est un peintre indonésien actif au début du XX e siècle. Sa production est essentiellement composée de peintures de paysages volcaniques. Il peint ici une vue du canyon de Sianok situé sur l’île de Sumatra.
Le volcan Merapi, en arrière-plan, est baigné de lumière et domine le paysage.
Antonio Blanco ou le « Fabuleux Blanco » est né le 15 septembre 1912 à Manille (Philippines) et mort en 1999 à Ubud (Bali). D’origines catalanes, ses parents s’étaient installés à Manille en 1898. Il étudie à l’American Central School de Manille puis il part pour New York où il entre à la National Academy of Art auprès de Sidney Dickinson (1890 – 1908). C’est au cours de ses premières années qu’il se consacre à la représentation des corps en mouvement, notamment féminins. Il rentre à Bali en 1952, après quelques années de voyages, et se fait offrir un terrain par le Roi d’Ubud, sa réputation l’ayant précédée. À la fin de sa vie, Antonio Blanco décide de construire un musée afin d’exposer ses œuvres, aujourd’hui devenu le
Blanco Renaissance Museum. Il fonde également dans les années 1960 la Blanco Art Foundation.
Weng Jieyin est né à Shanghai, où il vit et travaille encore aujourd’hui. Il obtient un diplôme de la Shanghai Academy of Fine Arts et il étudie ensuite à l’Université d’arts appliqués et aux beaux-arts de Vienne.
Son travail se caractérise par une recherche autour de la peinture paysagère classique, pour laquelle il propose une transformation contemporaine. Weng Jieyin explore et renouvelle également la peinture traditionnelle chinoise dans une esthétique naïve. Il peint principalement avec de l’huile, de l’encre et de l’acrylique qu’il mélange sur ses toiles. Weng Jieyin utilise des tons sobres, faisant par exemple référence aux fresques des grottes de Dunhuang (IVe – XIVe).
Flower atlas #204 fait partie d’une série explorant la représentation des fleurs, ici, de larges traits semblent évoquer le sol sur lequel quelques fleurs à peine esquissées ont poussé.
Tandis que des aplats et des tâches légèrement colorées rythment la composition.
Né en 1906 près de Haïphong, Mai Trung Thứ réalise sa scolarité au lycée français d’Hanoï.
Tout comme Lê Phổ, Vũ Cao Đàm ou Lê Văn Đệ, il fait partie de la première promotion de l’École des beaux-arts de l’Indochine, fondée et dirigée par le peintre Victor Tardieu. Invité à l’occasion de l’Exposition coloniale de 1931, Mai Trung Thứ découvre la France. Tombé sous son charme, il s’y installe à la fin des années 30 et y demeure jusqu’à la fin de sa vie. Bien que fortement marqué par l’enseignement artistique qu’il reçoit de la part de Victor Tardieu et de Joseph Inguimberty, il est celui de ses camarades qui garde l’identité vietnamienne la plus profonde.
Mai Trung Thứ se consacre à la gouache ou à l’encre sur soie, procédés typiquement asiatiques qui lui permettent de développer un art riche en réminiscence de l’art chinois et vietnamien traditionnels. Artiste indépendant, il n’en reste pas moins engagé et soucieux du devenir de son pays.
Élève emblématique de la première promotion de l’École des beaux-arts d’Indochine, Mai Trung Thứ fait partie des six candidats reçus au concours sur les 266 présentés.
Durant cette formation, il apprend une technique particulière à mi-chemin entre tradition asiatique et goût européen : la peinture sur soie. Mai Trung Thứ explique cette technique lors d’une entrevue organisée à la galerie de l’Institut à Paris à l’occasion de l’exposition « Mai Thu – Vietnamien de Paris et peintre sur soie » : » On prépare d’abord la colle, de farine, de riz ou d’amidon, nous explique-t-il. On y
ajoute de l’alun dans la proportion d’un tiers.
L’alun permet la conservation du tableau et, de plus, rend lisse la surface de la soie, facilitant ainsi le travail de l’artiste. La soie doit être sans mélange, très mince. (…) Le dessin peut être esquissé au fusain ou au crayon. Les couleurs, aquarelles, détrempe ou gouache, sont appliquées avec force, afin que les fibres de l’étoffe en soient imprégnées. Aussi est-il préférable de se servir d’un pinceau pour peinture à l’huile.«
Exposition publique
AGUTTES Neuilly・164 bis. avenue Charles-de-Gaulle
Du lundi 2 au lundi 9 septembre : sur rendez-vous le matin
et accès libre : 14h – 17h30
Mardi 10 septembre : 10h – 12h
Qu'en pensez-vous ?