Anna Calvi・Edouard van Praet・Selofan

Anna Calvi・Edouard van Praet・Selofan

Anna Calvi |

Reprendre Bonnie “Prince” Billy, c’est flirter avec la douleur nue – mais Anna Calvi en fait une prière ardente. Dans I See A Darkness, sa voix, tantôt caresse, tantôt flamme, épouse la fragilité d’un monde qui chancelle. Guitare minimale, souffle suspendu, tension contenue : chaque note semble venir du fond d’un aveu.
Calvi ne chante pas la tristesse – elle la sublime, la sculpte en clair-obscur. On y entre comme dans une chambre à la lumière tamisée, où le désespoir a des allures d’élégance.

Un moment suspendu, entre fièvre et pudeur – la beauté à l’état brut.

Edouard van Praet |

Avec Ce que j’veux, Édouard van Praet s’impose comme un poète moderne du désenchantement chic. Voix feutrée, flow nonchalant et désirs assumés : il y a dans ce titre une élégance désinvolte, celle d’un dandy qui fume ses doutes au comptoir d’un bar nocturne.
Entre confidence et défi, la chanson oscille entre spleen urbain et liberté conquise – un murmure stylé sur fond de battement électronique.
Édouard van Praet ne cherche pas à plaire. Il s’expose, sans filtre – et c’est précisément ce qui séduit.

Selofan |

Avec Un Amor Etterno, Selofan signe une élégie glacée, où l’amour se consume sous les néons d’une nuit sans fin. Voix spectrale, synthés funèbres, tension sensuelle – le duo athénien mêle romantisme décadent et froideur électronique avec une grâce quasi baroque.
Un slow pour cœurs ténébreux, où la douleur devient sublime et la mélancolie, terriblement chic.

 

Cet article a été publié dans la catégorie COLD MUSIK.

 

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