De Massive Attack à Banksy, l’histoire d’un groupe d’artistes, de leur ville, Bristol, et de leurs révolutions
Aucun séjour en Grande-Bretagne ne peut être vraiment considéré comme complet sans une visite, même brève, de Bristol.
Située au sud-ouest de l’Angleterre, Bristol est l’une des villes les plus excitantes à visiter dans le pays.
Bristol abrite une culture importante d’artistes de rue. Dans d’autres villes du monde, les graffitis sont quelque chose à recouvrir de peinture. Mais sur les murs des bâtiments de Bristol, le graffiti est devenu une forme d’art et de galeries publiques.
Il faut également signaler que la ville de Bristol s’est enrichie durant des siècles sur l’esclavage.
Elle accueille également une forte communauté caribéenne, avec la vague d’immigration post-Seconde Guerre mondiale. Ce mélange d’horizon a donné lieu à un enrichissement de la musique et le développement de la culture hip-hop.
Dans les années 1990, Bristol est ainsi devenu le berceau du trip hop, avec Tricky et des groupes tels que Portishead et Massive Attack.
C’est également de cette ville que le street-artist Banksy est originaire, et où il a fait ses premières oeuvres dans la rue.
Bristol, comme Nashville ou Liverpool, se met à rayonner dans le monde comme le berceau d’un grand mouvement créatif.
Tout prend forme lorsque qu’un jeune graffeur anglo-italien du nom de Robert Del Naja signe du pseudonyme de 3D sa première oeuvre de rue sur un mur de la ville en 1983.
Avant de fonder le groupe Massive Attack en 1988 avec les DJs Grantley Marshall et Andrew Vowles, il rencontrera sur sa route les pionniers du post-punk de Londres et Bristol, les passionnées de reggae antillais du quartier de Saint Pauls, puis la chanteuse Neneh Cherry et le rappeur Tricky.
Creuset inattendu mêlant hip-hop, reggae, soul et guitares rebelles, le premier album de Massive Attack, Blue Lines, sort en 1991 et provoque une révolution dans la culture populaire britannique. Massive Attack devient l’incarnation du succès d’un métissage à la britannique.
Dans son ouvrage, la journaliste Mélissa CHEMAMN est allée à la rencontre de ces artistes de Bristol, interviewant pendant plus d’un an ses meilleurs musiciens, ses graffeurs de renom. Du studio de Massive Attack au Dismaland de Bansky en passant par des galeries et salles de concert de Bristol et d’ailleurs, elle leur a demandé de raconter eux-mêmes leur histoire et de revenir sur leurs inspirations, motivations et engagements.
Éditions Anne Carrière
400 pages
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