En 2003, Eric Marrian décide de revenir à son premier amour, la photographie, discipline dont il avait hésité à faire son métier à la fin de ses études d’architecture.
Il débute à cette époque une série sur Saint Malo, puis passe à la photographie en studio.
Fin 2005, il entame une série en studio réalisée en grand et moyen format, basée sur une approche graphique et surréaliste du nu. De cette démarche naîtra la série Carré Blanc, qui ne quittera plus.
Représentation asexuée de la photographie de nu, pour façonner une représentation purement graphique, architecturée, et dénuée de toute tension érotique, cette série se veut ascétique, désensualisée. Il s’évertue, par cet art et cette fonction, à faire oublier chez le spectateur la fonction première en lui faisant retenir uniquement la fonction graphique, tout en créant cette dynamique surréaliste.
Chez Eric Marrian, la modèle est partielle, infime et infinie.
Les courbes et les lignes deviennent absolues et démesurées car elles s’étendent au-delà du cadre physique, de l’espace environnant, dans une esthétique froide, comme une volonté d’épurer davantage le corps, de le ramener à l’état de matière, brute et inerte, pour mieux le définir et le modeler.
Les corps sont ainsi façonnés à l’image du sculpteur, s’amusant d’un spectateur trompé, le mettant volontairement dans le trouble pour mieux le servir.
Il poursuit depuis cette série, trouvant de nouvelles inspirations au fil des mois. Ce travail est aujourd’hui mondialement reconnu, et a été exposé et publié à de nombreuses reprises en France et à l’étranger.
Courant 2011, il débute un nouveau projet basé sur l’utilisation de films instantanés couleur grand format. Il est également ambassadeur de la maison Fuji pour les appareils numériques X et les produits Instax.
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