Festival des Photaumnales

Festival des Photaumnales

Love stories

Dans un monde en tension qui ne cesse de se refermer, le festival des Photaumnales souhaite, pour cette 13ème édition, mettre l’accent sur l’ouverture aux autres et souligner combien le regard des artistes est essentiel dans la construction de la tolérance.

Love Stories, Histoires d’amour : l’édition 2016 des Photaumnales de Beauvais traitera, par la photographie, du sentiment le plus essentiel structurant les rapports humains, l’amour. Vaste sujet que celui de l’éros, sans doute, la définition même de l’amour faisant l’objet de multiples approches, de multiples évaluations.

L’exposition est aussi l’occasion de se confronter à des images rendant compte de formes d’amour moins convenues, et moins souvent mises en forme photographiquement : amours déviants, de l’animal, des dieux, de soi, des proches, de la famille, sur un mode divers, réaliste ou engageant un principe de photographie mise en scène.

Il résulte de ce florilège élargi du dispositif amoureux une somme de figures montrant toute la prodigalité de l’amour, liant intime mais tout autant lien social.

Festival des Photaumnales

Morgane Callegari
Pour LOVE STORIES, Morgane Callegari propose ses  » Jeunes filles en fleurs « . Elle nous parle de beauté, sublime ou légère, mais attention : seule l’apparence est ici bienheureuse. L’ambiguïté du propos de la jeune artiste trouve ses racines dans l’esthétique du merveilleux, pleine d’un bonheur fragile toujours à la limite de sa propre annulation par des forces obscures qu’on devine sans les voir.

Festival des Photaumnales

Enna Chaton
Pour LOVE STORIES, Enna Chaton nous donne accès par l’image à cette ouverture des corps supposant effectivement des moments d’abandon, de présence à soi par l’autre. La suspension du sens et l’aveu d’une défaillance indiquent l’envers d’une jouissance à venir.

Festival des Photaumnales

Pierre et Gilles
Pour LOVE STORIES, Pierre et Gilles présentent trois photos : le créateur Rick Owens et Michèle Lamy en version  » Orphée et Eurydice  » ; une  » Sainte Barbe  » où la religieuse, version princesse de comptine, tient en mains, non pas sa plume de paon, mais un crucifix-baguette magique ; dans une ambiance romantique, au clair de lune d’une ville industrielle, l' » Amour défunt  » éternise le couple inoubliable de la chanson française, Sylvie Vartan et Johnny Hallyday. Toute une iconographie populaire mêlée de magie dans un monde de réconciliation et d’amour.

Festival des Photaumnales

Gérard Rancinan
Pour LOVE STORIES, les  » Baisers  » que photographie Gérard Rancinan, s’ils relèvent de la  » photographie mise en scène  » devenue sa spécialité, n’en restent pas moins liées à la photo documentaire, celle qui nous informe sur le réel au rythme des événements qui font l’Histoire grande et petite. Deux policiers s’embrassent. Deux jeunes femmes nues s’embrassent. Éloge de l’homosexualité, du désordre, dans une optique de redistribution des cartes de la morale ? Pas du tout. S’aimer, quand l’on est du même sexe, c’est quelque chose qui existe. A quoi bon le nier ? On s’embrasse parce que l’on s’aime, parce que l’on veut confondre son propre corps dans celui de l’autre, l’être aimé. Peu importe dès lors qui la photographie représente. Il lui suffit de venir incarner l’amour.

www.photaumnales.fr

 

Cet article a été publié dans la catégorie PHOTO, TIME OUT.

 

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