Futanari est un mot japonais qui sert traditionnellement à désigner une personne hermaphrodite, qui possède les deux organes génitaux mâle et femelle. L’usage du mot varie en fonction des époques, servant à désigner les personnes intersexes ou travesties, il est aussi rattaché à des concepts bouddhistes ainsi qu’au concept de l’androgynie.
Au cours du XXe siècle l’usage du mot futanari se décline dans le langage courant pour être remplacé par les mots ryōsei et chūsei pour les intersexes et andorojinī pour l’androgynie.
Le mot est repris par la pornographie japonaise à partir des années 1990 : dans ce contexte, il décrit spécifiquement des femmes dotées d’un pénis dans des proportions souvent exagérées, surtout dans le milieu du hentai japonais.
Influences dans l’art
Le genre du futanari apparaît dans la pornographie japonaise à la fin des années 1980 et se démocratise pendant les années 1990 grâce à des mangas tels que Hot tails de Toshiki Yui ou Ogenki Clinic de Haruka Inui. Outre le nom futanari, d’autres noms sont donnés au genre, tels que shīmēru (シーメール, shemale), dickgirl ou encore new-half (ニューハーフ, nyūhāfu, littéralement nouvelle moitié, désigne les femmes transsexuelles)
Ce type de pornographie met en scène des femmes qui possèdent à la fois une vulve et un pénis, ou plus rarement seulement un pénis. La taille de leur pénis — et de leurs seins — est généralement disproportionnée, pouvant atteindre les 90 cm de long. Le genre du futanari est surtout présent dans les mangas et animes hentai et est particulièrement populaire dans les cercles amateurs dōjinshi.
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Il est souvent couplé avec les autres genres de l’humour, de la parodie, de la romance ou de l’horreur.
Coté Manga
La figure mythologique des hangetsu et le concept du henshin sont à l’origine d’une thématique populaire dans les mangas, où le personnage principal voit son sexe se transformer, devenant une personne au sexe fluide.
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Cette thématique se retrouve dans des mangas populaires tels que Ranma de Rumiko Takahashi, Futaba-Kun Change! de Hiroshi Aro ou encore Hen de Hiroya Oku.
Kazue Harada considère que les personnages intersexués dans les travaux de la mangaka Moto Hagio tels que Nous sommes onze ! ou Marginal sont influencés par la vision du futanari qui avait court à l’époque médiévale : des personnages possédant les deux sexes, mais d’apparence masculine ou neutre avec une féminité cachée.
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