Le pire des monstres est celui qui s’ignore…
Gerard John Schaeferest un tueur en série américain qui présente la particularité d’avoir sévi alors qu’il exerçait la profession de policier.
Il est un cas unique de cumul de perversions et paraphilies dans « l’univers » des tueurs en série.
Alors qu’il n’a été condamné que pour deux meurtres et bien qu’il ait de nombreuses fois clamé son innocence, il est suspecté de nombreux autres homicides.
Le 21 juillet 1972, Gerard Schaefer, alors qu’il est en patrouille, prend deux adolescentes en stop. Il les enlève, les emmène dans un coin isolé d’une forêt, les attache à un arbre et menace de les tuer ou de les vendre à un réseau de prostitution. Cependant, il reçoit un appel du central et doit partir en mission, laissant les filles là. Il promet de revenir « finir ce qu’il avait commencé ».
Les deux jeunes filles, qui ont entre 17 et 18 ans, réussissent à se détacher et à aller au commissariat le plus proche qui s’avère être celui de leur propre ravisseur. Quand Schaefer retourne dans les bois et constate que ses victimes ne sont plus là, il appelle le commissariat et dit qu’il a fait « quelque chose de stupide », expliquant qu’il a fait semblant d’enlever deux auto-stoppeuses et de les menacer de mort pour leur faire peur et les dissuader d’utiliser un moyen de transport aussi irresponsable.
Le supérieur de Schaefer ne le croit pas et le fait revenir au commissariat où il lui retire son insigne et l’inculpe de séquestration et agression.
Gerard Schaefer paye sa caution et est relâché.
Gerard Schaefer multiplie les vices : scatophile, nécrophile, zoophile, sadique, manipulateur…
Deux mois plus tard, le 27 septembre 1972, Schaefer enlève, torture et tue Susan Place, 17 ans, et Georgia Jessup, 16 ans. Il les enterre sur l’Île Hutchinson.
En décembre de cette même année, Schaefer est jugé pour l’enlèvement des deux adolescentes qui s’étaient échappées en juillet. Grâce à un accord, il plaide coupable sur le seul chef d’accusation d’agression aggravée et il n’est condamné qu’à un an d’emprisonnement.
Cet ouvrage, Sex Beast, revient sur le parcours macabre et malsain d’un tueur en série historique s’étant toujours amusé des mystères entourant son statut et ses actes.
Dans ce nouveau titre de la collection Glénat « Serial Killers », Stéphane Bourgoin, spécialiste des tueurs en séries, se sert de son expérience pour raconter, avec la plume de Jean-David Morvan, le parcours de ce terrible être humain.
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