Lorsque l’on contemple le travail de Johann Fournier, très vite on se replonge dans la série énigmatique True Detective avec Matthew McConaughey et Woody Harrelson.
Comme dans la série, le jeune artiste développe un travail de photographies teintées de surréalisme à l’étrangeté prégnante et au magnétisme évident, proche du chamanisme.
Car le travail de Johann Fournier s’inscrit, avant tout, dans un rapport volontairement onirique de l’homme à la nature et à l’espace, questionnant radicalement le lien sensible qui unit le réel et la fiction, faisant surgir des zones d’ombre et danser un cortège de mondes intimes.
Chaque cliché est une représentation hypnotique et théâtrale d’une projection mentale intime et sensorielle.
Chamanisme des temps modernes, sorcellerie des nuits obscures, l’artiste fait des ces corps des fétus de pailles flottants, des corps ne répondant plus aux lois de la pesanteur mais soumis à un état léthargique où ils deviennent des présences éthérées, symboliques et absentes au monde réel.
Johann Fournier décortique sa science des rêves en matérialisant par son médium photographique l’univers obscur et flamboyant des songes où palpitent la libération des désirs et des peurs. Avec pudeur, et une infinie poésie, l’expression de nos rêves prend vie sous nos yeux.
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