KIFF T4・Belles & Insatiables

KIFF T4・Belles & Insatiables

Quand le désir prend le pouvoir

C’est le genre de BD qu’on ne lit pas dans la lumière diffuse d’un matin paisible, mais sous le halo chaud d’une lampe tamisée, lorsque les ombres jouent sur la peau.

KIFF T4 : Belles et insatiables, œuvre de Max Sulfur, remue les désirs comme un dandy joue ses cartes : avec audace, séduction et ce soupçon de trouble qui rend chaque page un peu dangereuse… et passionnante.

Dans ce quatrième opus, c’est Alexi, ce professeur de latin maladroit et charmeur malgré lui, qui se retrouve le jouet consentant de fantasmes sculptés sous formes féminines généreuses. Les « belles tortionnaires » ne sont pas des monstres, mais des femmes de chair, d’envies, d’initiative — elles n’attendent pas qu’on les désire, elles provoquent, dirigent, charment et écrivent leur propre scénario. Alexi glisse entre leurs mains, écartelé entre désir et fascination, perdant à chaque case un peu du contrôle qu’il croyait avoir.

Belles et insatiables est une BD érotique sans compromis, mais qui, étonnamment, trouve une poésie dans l’érotisme. Un jeu de pouvoir, mais un jeu de séduction, où les personnages (les « tortionnaires » comme le professeur captivé) sont suffisamment bien écrits pour exister au-delà de leur fonction charnelle.

Ceux qui connaissent KIFF savent que c’est une série happy sex — un mariage de comique, de désir et de plaisir visuel. Ce quatrième épisode enfonce le clou : plus de complicité, plus d’audace, plus de présence féminine assumée.

Et oui, il comblera les attentes des initiés — mais il sait aussi se montrer assez charismatique pour embarquer les retardataires.

Editions Tabou

 

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