LA CORRECTION |

Avec un parcours en tant qu’Enseignant de Lettres Classiques à Paris, photographe, puis réalisateur de films courts – fiction et documentaires, nous avons voulu en savoir un peu plus sur Guillaume LAFOND, ce touche-à-tout qui sort un premier roman en forme de contreplongée dans les charmes vénéneux d’une nuit parisienne, au travers du destin de cinq anonymes.

Quel a été la genèse de ce roman |

Plusieurs amitiés ont suscité en moi un grand enthousiasme puis une grande déception. Je désapprouvais des choix de vie qui s’éloignaient du modèle citoyen qui est le mien. J’avais besoin d’exprimer ma contrition. Peut-être fallait-il écrire ce que je n’avais pas su dire.

Il y a eu aussi ce pari lancé par des élèves de Première que j’encourageais à être créatifs pendant la pandémie. Je leur disais que l’écriture, comme toute autre forme artistique, était susceptible de soulager leur confinement. Elle soulageait le mien en tout cas. Ils m’ont pris au mot : ils m’ont mis au défi de leur présenter un roman achevé avant la fin de l’année scolaire.

Quel en est la partie autobiographique |

Elle est importante, même si bien évidemment la fiction ne s’empare souvent de la réalité que pour mieux la déformer.

Et concernant les protagonistes du roman, certains vont-ils se reconnaître parmi vos connaissances |

Certains pourraient se reconnaître, mais leurs traits sont grossis par la fiction et peut être aussi par ma perception singulière. Plus que des individualités, c’est davantage un type de citoyen qui m’intéresse.

Quels sont vos auteurs à penser |

Des philosophes de l’antiquité et d’autres plus contemporains : Epicure, Aristote, Cicéron, Nietzsche, Hannah Arendt… Des auteurs aussi, comme Céline, Camus, Grainville, Carrère, Despentes, Houellebecq…

Plusieurs mots employés de la langue française, ne sont pas forcément les plus utilisés dans le langage courant, c’est votre côté enseignant |

Le professeur de langues anciennes que je suis aime utiliser un vocabulaire empreint de son étymologie et a peut-être aussi un goût plus prononcé que d’autres pour le suranné. Déformation d’une formation 😉 

Vous êtes aussi réalisateur de court-métrages, aurons-nous la chance de voir ce roman adapté au grand écran |

C’est assurément une belle aventure que de voir ses personnages incarnés sur un écran de cinéma. On peut l’espérer.

Êtes-vous sensible aux autres formes artistiques françaises ? Que vous inspire la création française dans son ensemble |

Je suis sensible à de nombreuses formes d’art, françaises mais pas exclusivement. Le cinéma et la photographie ont ma prédilection.

Quelles sont vos influences |

La Grèce, sa cité, sa philosophie, sa mystique païenne sont encore mes piliers. Je me nourris beaucoup de la question du savoir, de la croyance et de l’engagement politique.

Vos projets à venir…

Un deuxième roman est achevé que je soumettrai à la rentrée à mon éditeur Armand de Saint Sauveur, le fondateur des Éditions Intervalles.

Éditions Intervalles