Lisa Van Bach

Lisa Van Bach

Univers Victorien

C’est après avoir travaillé pour Yves Saint Laurent, Andrew GN et intégrer l’Atelier Bettenfeld- Rosenblum en tant que consultante, que Lisa crée sa marque éponyme d’accessoires de luxe et de mode à Paris en 2013.

L’Univers onirique de Lisa Vanbach est ancré dans la tradition des artisans d’arts, dans l’exigence d’un savoir-faire. Il s’inspire du romantisme noir du 19ème, de l’époque victorienne, ainsi que de la biologie et de ses formes organiques.

Lisa Van Bach a développé une réelle fascination pour le laser.

Après plus d’un an d’essais et recherches elle a réussi à réunir l’essence de la tradition, du savoir-faire français, et la rectitude de la haute technologie en travaillant les peaux au laser, permettant d’obtenir une précision et une rectitude sans pareil dans la reproduction des motifs. Chaque accessoire est monté, mis en couleur et patiné à la main.

Ce sont des créations qui s’adressent à la fois à la femme mais aussi aux hommes alliant élégance et modernisme.

lisa van bach

D’où venez-vous ?

Je suis née à Paris et j’ai grandie une autre partie de ma vie à la montagne en Suisse à St.Moritz

Pouvez-vous nous retracer votre parcours?

J’ai donc passée une première partie de mon enfance à Paris, par la suite en Suisse alémanique, où j’ai commencée à travailler dans un premier temps pour une maison d’éditions, pour de la retouche Photos et mise en page, puis j’ai travaillé dans une galerie d’art, avant de revenir à paris afin de faire des études de stylisme/modélisme à la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne. J’ai donc travaillé chez YSL puis Andrew GN avant de devenir co-gérante de l’Atelier Bettenfeld-Rosenblum et me spécialisé dans le travail du cuir.

lisa van bach

Que vous a apporté votre passage chez YSL, Andrew GN et les autres maisons de couture?

Dans les deux cas, je travaillais beaucoup avec la matière, chez Saint-Laurent, pour tout ce qui était recherches de textiles et gammes de couleur, puis chez Andrew pour du développement broderie. Cette approche de la matière et de ses possibilités m’a permis de m’affirmer davantage sur la recherche et développement d’ennoblissements, comme source même de mes créations.

Qu’est ce qui vous a décidé à vous lancer dans la création ?

Plusieurs facteurs y ont contribués, ma mère tenait une boutique de passementerie, quand j’étais petite, tout ces galons, couleurs, gros grains et délicatesse de finitions était pour moi un trésor inépuisable d’idées et d’envies de création.

J’ai également grandie dans un environnement artistique avec un père photographe; où musique, peinture, culture et artisanat d’art était inévitable.

lisa van bach

Comment fonctionnez-vous ?

Simplement, je crois. J’aime les choses logiques et efficaces, la structure et l’organisation, mais uniquement pour mon travail. Pour toute création je procède d’abord à des recherches de matières, de finitions et des tests, et peut-être quelques esquisses ; une fois les possibilités établies viennent alors des idées plus concrètes, les études de volume et bien sûre un dossier technique. Je parle de possibilités, parce que mon outil majeur de création étant le laser, il permet certes beaucoup de choses, mais a également beaucoup des contraintes techniques assurées. Mais j’aime ces contraintes et les challenges, ils me permettent de mieux définir mon travail et exige une préparation irréprochable.

Racontez-nous votre rencontre avec le laser.

Celle-ci a commencé pendant mes études, sur mon projet de fin d’année pour être plus précise. Mon inspiration première était l’intérieur de l’église de la famille sacré à Salerno (architecte Paolo Portoghesi), sa structure intérieure crée un jeu de lumière que je souhaitai retranscrire dans ma collection, ce qui m’a amenée à trouver un matériel suffisamment rigide pouvant être ajouré tout en maintenant sa forme stricte. C’est également là que j’ai commencé à me pencher sur le cuir, qui disposait du corps que je nécessitais tout en étant une matière organique, réagissant bien à une chaleur tel que le laser.

Après mon diplôme j’ai continué mes recherches sur le travail du cuir et du laser, sur différent cuirs et textiles, en découpe tout comme en gravure pour finalement l’exploiter pleinement lors de ma rencontre avec David Rosenblum.

Quelles sont vos influences ?

Je m’inspire beaucoup de l’art contemporain, de l’architecture moderne et minimaliste et de la littérature telle que Kafka, Hesse ou Oscar Wilde, il y a un mélange d’obscurité et de poésie qui définit bien mon univers.

Une autre source de mon inspiration est basé sur la mécanique, les moteurs et l’univers steampunk ; l’aspect brut et robuste des métaux et leurs métamorphoses. Le début de l’ère industrielle et victorienne, les locomotives à vapeur et l’atmosphère des gares de cette période reflète un certain mystère, romantisme sombre et une mélancolie que je recherche.

La dernière influence qui m’est importante est l’anatomie et la nature. Le corps est comme un moteur parfaitement proportionné et fonctionnel, à commencer par la structure osseuse, chaque pièce a sa propre forme organique et s’emboîte parfaitement l’une avec l’autre pour ainsi créer une morphologie révélant les caractéristiques même de l’être, je trouve cela fascinant.

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Vos créations sont volontairement mixtes. C’était votre volonté à la création de votre marque ?

Oui absolument, j’aime les choses pratiques et efficaces, un accessoire doit souligné un style sans pour autant nous gêner dans notre course contre le temps du quotidien, ce qui automatiquement supprime le superflu et s’attribue un look minimaliste qui lui s’adapte au masculin comme au féminin.

Comment voyez-vous l’évolution de votre marque ?

Je considère mes accessoires comme étant intemporels, une évolution serait de les décliner dans leurs couleurs, matières et motifs et de compléter la gamme avec quelques modèles de maroquinerie supplémentaires, mais également de leurs attribuer une ligne de vêtements sur mesures…

Un lieu qui vous inspire.

La montagne, le seul endroit pour moi qui m’émerveille chaque fois et qui est une réelle source de méditation.

Êtes-vous sensible aux autres formes artistiques françaises. Que vous inspire la création française dans son ensemble ?

L’artisanat d’art, que je soutiens dans tout son ensemble. La France dispose d’un tel historique des métiers d’arts et d’un savoir-faire mondialement connu.. Que ce soit le travail du bois, du métal, du cuir ou de la haute couture, la France excelle depuis des siècles dans ses travaux minutieux, ingénieux et voués de patiente. C’est grâce à la maîtrise des anciens, que nous pourrons innover demain.

Sinon, quelles sont vos références frenchies ?

Je dirais Coluche ou Gainsbourg. Je crois que c’est leurs côtés grands gueules que je trouve génial.

1 créateur avec lequel vous souhaiteriez collaborer pour accessoiriser son défilé

Haider Ackermann ou Gareth Pugh.

1 titre de musique 1 groupe français qui vous a marqué cette année

Je suis peut-être un peu trop nostalgique pour répondre à cette question, j’écoute du Jazz et Blues des années 40-70.

1 lieu qui vous inspire

Toujours la montagne.

1 site Internet que vous aimez visiter

Je travaille beaucoup sur ordinateur et considère internet plus comme un outil de travail… Je préfère les bouquins.

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