The Land of the Pure
C’est l’histoire d’un pays de moins de 100 ans, créé dans l’une des régions les plus instables du monde, avec le rêve d’être la « nation des purs ».
Un pays qui s’est habitué à la guerre, car il n’a pas réussi à embrasser la paix : au Cachemire, à la frontière afghane ou sur le plan idéologique. Une nation qui semble unie par un lien unique, sacré mais fragile : l’Islam.
C’est une utopie pleine de contradictions, oscillant entre la modernité et l’antiquité, entre la laïcité et l’extrémisme, où la vieille génération coexiste avec la jeune génération « occidentalisée ».
C’est une société pleine de paradoxes, qui punit l’homosexualité d’un côté et tolère la prostitution des transsexuels de l’autre, qui élit la première femme à la tête d’un pays musulman et qui soutient secrètement les groupes extrémistes qui interdisent l’éducation des femmes.
Comment y trouver sa place et son identité, tout en hésitant entre un sentiment d’appartenance ethnique et un désir d’identité nationale ?
A travers les portraits d’ouvriers, de prostituées, d’étudiants, de paysages isolés et de symboles spécifiques de l’identité pakistanaise, The land of the pure s’attache à dépeindre un pays inconnu et incompris qui diffère de l’idée qui s’est gravée dans l’esprit collectif, relayée par les médias.
Les photos contemplent la relation entre l’environnement et l’individu, les hommes et les femmes, la nation et l’identité. Ce travail est le résultat d’une pérégrination solitaire ; il s’agit de se mettre de côté et de découvrir un territoire inconnu et redouté.
L’utilisation de la pellicule moyen format, qui ralentit le processus photographique, tend à révéler l’intimité avec le sujet photographié et renvoie au sentiment nostalgique d’un rêve finalement remis en question par la réalité.
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