Il y a peu de personnes qui peuvent frapper les esprits avec des titres d’œuvres et d’expositions diaboliques comme Nikoline Liv Andersen : «Lentement s’infiltrant dans mes mains», «La danse des sourds et des yeux muets», «Seuls les anges ont des ailes», «La reine du no man’s land» et «Dark Matter».
En découvrant Nikoline, il est difficile de remarquer le contraste qu’il existe entre sa jeunesse et sa douceur authentique, et le contenu ambigu de son travail.
Mais il n’y a rien de superficiel qui se passe ici.
Personne ne pourrait douter de l’intensité et du sérieux de ses œuvres. Elle a une envie sincère de laisser sa marque sur notre conscience.
Après des études à l’école de design danoise, avec une spécialisation en design de vêtements en 2006, Andersen choisi de travailler artistiquement le vêtement, le textile via des installations uniques et expérimentaux.
Ses œuvres se situent au croisement du design, de l’artisanat et de l’art.
La plupart de son travail est exécuté à la main.
Elle construit des textiles en ajoutant couche après couche du tissu, du fil, et parfois même du plastique ou des clous. Elle décore les surfaces, elle coud, brode, tisse et tricote, et souvent peint directement sur les textiles.
Elle initie un processus impliquant la décomposition et la dissolution de l’œuvre.
Elle se détache et se déchire, ajoute de la substance et recommence à coudre – elle construit et déconstruit encore et encore presque de manière incantatoire.
Les œuvres artistiques d’Andersen sont censées exprimer la sensation de fragilité de la vie. L’artiste est fortement influencée par la nature, par la croissance et la mort. Depuis quelques années, elle laisse ses œuvres devenir des éléments constitutifs d’installations sculpturales tridimensionnelles exprimant une ambiguïté qui oscille entre le dramatique, le théâtral et parfois le répugnant, mais aussi l’enfantin, le beau et le romantisme qui peut parfois apparaître comme tragique.
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