Pan Dei Palais

Pan Dei Palais

Escapade indienne à Saint-Tropez

Quand l’hôtel de la rue Gambetta devient palais, sous l’inspiration de la décoratrice Françoise Piault, alors tout évoque ici un voyage aux confins de l’Inde. L’ocre et le rouge s’entremêlent pour rappeler l’histoire mythique de la demeure, celle du général Allard et de la princesse Bannu Pan Deï.

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Les Tropéziens racontent avec délectation l’histoire romanesque du général Jean-François Allard. Né à Saint-Tropez, le survivant de Waterloo rejoint l’Inde en 1822 au service du Maharadjah Ranjit Singh. À Chambâ, perchée à 1 000 mètres d’altitude au nord de l’Inde, le général et son armée assiègent la forteresse, annexent le royaume et capturent Bannu Pan Deï, une très jeune princesse hindoue.

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Fasciné par sa beauté, le général en tombe amoureux. De cette idylle naissent cinq enfants dont la dernière voit le jour à leur retour en France en 1835. Le général fait construire une bâtisse provençale au coeur de son village. Persuadé que son destin militaire le conduira à la mort, il y épouse officiellement la princesse Bannu pour la protéger du supplice de Sâti, une tradition religieuse qui fait enterrer vivantes toutes les veuves. Nommé à Lahore par le roi Louis-Philippe, le militaire repart pour Calcutta.

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Trois ans plus tard, il meurt à Peshawar. Auprès de sa servante et de ses enfants, la princesse Bannu reste dans la belle demeure tropézienne jusqu’à sa mort en 1884. Sur la tombe du petit cimetière marin dressé vers la mer est gravée en lettres d’or cette simple épitaphe :  » La générale « .

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La discrète façade de la rue Gambetta, classée par les bâtiments de France, ne laisse en rien deviner l’existence d’un palace érigé sur trois niveaux. Les fenêtres intérieures donnent sur un patio aux magnifiques palmiers et sur une piscine tapissée de mosaïques anciennes.

Sous le signe du voyage et du rêve, un bas-relief dessine la perspective du hall de ses bouddhas balinais creusés dans la pierre. Des kilims d’Anatolie sont posés un peu partout dans l’hôtel comme des taches de couleurs aux dessins subtils. Des peintures indiennes faites sur tissu ou sur verre tapissent les murs épais de la demeure. Des vitrines dispersées au coeur du palais abritent des objets antiques chinés du Cachemire au Jodhpur jusqu’au Rajasthan.

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Coté cuisine, sous la houlette de Renaud Capelle, spécialiste des arts culinaires et de la table, chaque plat devient un tableau gourmand. Émince de filet de boeuf  » larmes du tigre  » ou vapeur de dorade en feuille de bananier, toutes les saveurs d’une cuisine fusion qui enchante les papilles et le regard. Des combinaisons flamboyantes qui font du restaurant du Pan Deï l’une des tables les plus prisées de Saint-Tropez, ouverte le soir à tous.

Le Pan Deï est le paradis des couples et des familles. Toutes communicantes, les douze chambres peuvent se combiner entre elles pour se transformer en appartements privés. Dotée d’une atmosphère différente, chaque chambre est placée sous la protection d’une divinité indienne.

L’atmosphère intimiste est préservée durant la journée des regards extérieurs puisque l’hôtel est exclusivement réservé à la clientèle. Mais le soir à partir de 19 heures, le bar se transforme en lounge et la piscine se convertit astucieusement en piste de danse grâce à son plancher amovible. Savants cocktails élaborés avec un talent d’orfèvre par le chef barman ou dégustation de vins du monde entier sont accompagnés d’amuse-bouches que compose Renaud Capelle selon l’inspiration du jour. Des toasts de poulet tika épicé, crevettes croustillantes en kadaïf, keftas de boeuf à la menthe, fruits secs torréfiés maison qui se marient parfaitement au Bombay-St-Tropez, un apéritif oriental à base de Bombay aux herbes de Provence, liqueur de gingembre des Indes, liqueur de piment et limonade.

www.pandei.com

 

 

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