Parfum où l’équilibre devient art
Un parfum est une posture : celle que l’on adopte avant même d’entrer dans la pièce.
Pesade, jeune maison de parfumerie fine née à Séoul en 2022, incarne cette idée avec une délicatesse rare. Chez elle, le parfum ne se contente pas de sentir : il trace une ligne entre puissance et harmonie, oscillant dans un mouvement suspendu, tel le dressage équestre dont elle tire son nom.
Le nom Pesade n’est pas le fruit du hasard ! Il évoque ce pas précis du dressage où le cheval s’élève sur ses postérieurs à 45 degrés – un équilibre fragile, maîtrisé, noble.
Cette image infuse la philosophie même de la maison : force retenue, équilibre parfait entre notes, chapitres, évocations.
Chaque “chapitre” de la marque Pesade réunit trois parfums qui dialoguent : ne pas éclater, ne pas se suffire, mais s’enrichir mutuellement telle l’idée d’une trilogie sensorielle.
Fondée par Mok Young-kyo, graphiste passionné par les formes, les couleurs et le parfum, la marque se donne pour mission de redonner à la vie quotidienne une tension esthétique : que l’ordinaire devienne extraordinaire, par la rencontre du bon parfum, du geste posé, du flacon dont on admire aussi la silhouette.
Pesade ne joue pas les hybrides bruyants : ses créations sont unisexe, assumées, fines dans leur densité.
Chacune dévoile trois univers distincts, jouant sur l’opposition clair-obscur des matières, des notes lumineuses aux bois feutrés, des agrumes aux éclats ambrés.
Lay Figure évoque, par exemple, une lumière d’agrumes mêlée à du musc propre, comme une peau au soleil, chaude, limpide, presque fragile, mais toujours présente.
Le parfum Pesade est une signature discrète : moins un slogan qu’un chuchotement dans l’ombre.
Pesade offre ce privilège : celle qui ne réclame pas, celle qu’on remarque sans qu’elle hâte, que l’on recherche presque en mémoire olfactive.
Le soin des flacons, l’harmonie visuelle de la boutique, la constance des lancements, c’est tout l’art du détail appliqué au parfum. Un parfum Pesade, c’est un objet de désir, un fragment esthétique que l’on porte comme un gilet bien taillé.
Non pour les regards, mais pour soi.
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